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#22993 par effer
10 mai 2011, 17:00
Pour l'anglais ça va, mais là c'est de l'américain. :roll:
Maus, je l'ai lu sans problème en VO, je lui trouve plus d'authenticité surtout pour Vladek Spiegelman et sa façon de mélanger l'américain, le polonais et les expressions en Yiddish!
J'ai acheté le premier tome en français, mais, bien que la traduction ait été faite par Françoise, la femme française de l'auteur, qui connaissait très bien son beau père, cela passe moins bien.
C'est difficile à traduire aussi. ;)
#24411 par Maerlyn
08 juil. 2011, 23:33
Batman: The Black Casebook


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Cet ouvrage n'est pas de Grant Morrison, mais pourtant vous pouvez bien voir son nom en grand sur la couverture. C'est parce que ce volume est un recueil de certaines histoires de Batman datant des années 50 et 60 qui ont inspirées Morrison sur son run (et en particulier pour Batman RIP apparemment), comme il l'explique dans l'introduction.
D’ailleurs le "Black Casebook" (auquel le titre du recueil doit son nom) est une invention de Morrison dans son run, c'est le nom du dossier où Batman a compilé toutes ses affaires les plus étranges, impliquant souvent le paranormal.

12 histoires, donc, publiées entre 1951 et 1964. Avec des auteurs tels que Bill Finger (co-créateur non officiel de Batman, et l'un des principaux scénaristes de la série), Edmond Hamilton, et France Herron. Et au dessin, principalement Sheldon Moldoff, qui a également participé à la création d'une grande partie du Batverse.

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Comme le précise Morrison dans son introduction, la période de la fin des années 50 n'est pas la plus réputée chez les fans de Batman, car remplie d'histoires souvent surréalistes, pas très adéquates avec l'univers d'habitude plus réaliste du Dark Knight. Et c'est vrai que certains des numéros inclus sont au minimum assez kitchs. Avec par exemple un monstre aux couleurs de l'arc en ciel, Batman transformé en créature mi-humaine, mi-animale, ou bien encore Bat-Mite, l'équivalent gentil (mais plein de conneries) du Mxyzptlk de Superman.
Les histoires ont donc un côté désuet, mais son plaisantes à lire pour la majorité d'entre elles. Après faut pas être allergique aux vieux comics, c'est sûr.

L'analyse devient intéressante quand on se rend compte que la plupart des histoires du recueil peuvent être regroupées en deux thématiques.
La première c'est l'idée comme quoi Batman n'est pas un individu, c'est un concept qui peut être copié, et reproduit. Comme par exemple dans l'histoire "The Batmen of All Nations" ou des vigilantes de plusieurs pays se disent principalement inspirés par Batman et viennent à Gotham pour apprendre ses méthodes. Ou encore "Indian Chief" ou Batman et Robin doivent remplacer leurs équivalents dans une tribu d'indiens. Même Bat-Mite peut être vu comme une extension du concept puisqu'il s'habille comme Batman, et souhaite combattre le crime. Citons aussi "The First Batman" ou l'on apprend que la père de Bruce Wayne avait également porté le costume de super-héros le temps d'une soirée.
La deuxième thématique, c'est l'affaiblissement psychologique de Batman, que ce soit par le biais de phobies (créées artificiellement dans "The Man who endend Batman's career") ou d'autres manipulations ("Am I Really Batman?", "Robin Dies At Dawn"). Ces histoires sont elle-mêmes mises en exergue par deux numéros où Batman se voit cette fois-ci modifié physiquement: "Batman: The Superman of Planet X" où il atterrit sur une planète où il a des pouvoirs équivalent à Supes (et où Bat' a encore un alter-ego d'ailleurs), et également "The Batman Creature" dont je parlais au tout début.

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Un recueil intéressant, donc. Et même si je n'ai pas encore lu Batman RIP, j'en sais suffisamment sur Morrison et sur son run du Dark Knight pour retrouver ici certains de ses thèmes fétiches. Tout comme sa passion à référencer de vieilles histoires dont personne ne se souvient. Avec des éléments de continuité souvent volontairement oubliés. Mais que l'écossais adore (et il a bien raison) réhabiliter.
Dernière modification par Maerlyn le 09 juil. 2011, 22:13, modifié 1 fois.
#24417 par effer
09 juil. 2011, 15:53
C'est vraiment très kitsch, rien qu'a voir les couvertures. :roll:
#24426 par Raimaru
09 juil. 2011, 16:39
Ben moi, ça m'intéresse :nerd:
Ça existe des compil' de ce genre mais qui contiennent des aventures plus vieilles (genre, le début en 1939) ?
#24429 par Maerlyn
09 juil. 2011, 17:21
Ben moi, ça m'intéresse :nerd:
Ça existe des compil' de ce genre mais qui contiennent des aventures plus vieilles (genre, le début en 1939) ?
En VO, oui.

T'as par exemple les Batman Chronicles, qui réimpriment toutes les aventures de Batman depuis le début.

http://www.amazon.fr/Batman-Chronicles- ... 165&sr=1-1

Ou bien les Batman in the Forties, Fifties, etc... qui sont apparemment des best-of de chaque décennie.

http://www.amazon.fr/Batman-Forties-Bob ... 165&sr=1-3
Dernière modification par Maerlyn le 09 juil. 2011, 20:56, modifié 1 fois.
#24430 par Raimaru
09 juil. 2011, 17:24
Merci de l'info, je vais m'y intéresser. ;)
#24488 par Maerlyn
11 juil. 2011, 20:47
Batman: The Resurrection of Ra's al Ghul


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Si ce volume prend bien place pendant le run de Morrison (fin 2007 pour être plus précis), il n'en est pas le seul architecte. Car ce retour de Ra's al Ghul est un crossover entre les titres "Batman", "Robin", "Nightwing" et "Detective Comics". Une bonne occasion de voir toute la Bat Family donc. Et c'est d'ailleurs précisément de famille qu'il est question ici, mais j'y reviendrais plus tard.

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Le pitch est donc dans le titre. Ra's al Ghul est l'un des ennemis les plus dangereux de Batman. Virtuellement immortel, et égalant le Bat au niveau combat et intelligence, il croit que la sauvegarde du monde doit passer par la destruction de l'humanité (même s'il ne se compte probablement pas dans le tas).
On l'avait vu pour la dernière fois en 2004, présumé mort depuis (poignardé par l'une de ses filles, je crois), son esprit a en fait survécu, mais il lui faut posséder un corps pour revenir à la vie. Et le corps idéal serait celui de l'un des ses héritiers. Il vise donc son petit-fils, Damian, qui n'est autre que le fils de Batman, comme on l'a appris quelques numéros auparavant.

The Resurrection... est donc une grande affaire de famille. Ra's veut forcer Damian à recevoir son héritage (en devenant l'hôte de papy, beurk), PapaBat est pas d'accord (maman non plus d'ailleurs). Les deux autres enfants de Batman viennent évidemment à son aide (rappelons que Dick Grayson/Premier Robin/Nightwing et Tim Drake/Robin actuel ne sont pas juste les fils spirituels de Batman, Bruce était le tuteur légal du premier, et a adopté le second). Même si on retrouve la violente rivalité ayant prise place dans le volume précédent entre Tim et Damian, que Bat ne fait toujours pas confiance à la mère de ce dernier, et que Nightwing a des doutes sur les sacrifices demandés, tous s'unissent, même Alfred (la véritable figure parentale pour Bruce Wayne) va botter pas mal de culs. Ce qui est évidemment très classe à lire, surtout la façon dont Nightwing montre ses capacités de leader. J'ai pas lu tant que ça d'histoires avec Dick Grayson adulte, mais c'est la première où je le trouve si charismatique.

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Cela m'embête un peu car je ne sais pas qui exactement a eu l'idée de ce story-arc. Mais ce qui est certain, c'est qu'on est pleinement dans la continuité de l'arc de Morrison, qui a personnellement écrit deux numéros présent dans ce recueil (sur 10). La famille, l'héritage, la passation de pouvoir (Damian évidemment, mais aussi à travers Nightwing qui montre clairement qu'il a la capacité de remplacer Batman), et le concept qu'un super-héros n'est pas un seul individu (mis en exergue lorsque l'on voit Dick, Tim et Damian combattre ensemble: le Robin du passé, celui du présent, et celui du futur, faisant références aux trois Batman de "Batman and Son").
L'autre thème, présent jusque dans le titre, est évidemment la mort et la réssurection, et donc l'idée que la mort n'est pas une finalité, mais une transformation. On retrouve cela avec Ra's, bien entendu, mais aussi lorsque Batman, blessé à mort, revient en pleine forme après être tombé dans la fontaine permettant à Ra's de se régénérer.

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Mais le volume n'a même pas besoin d'avoir tout ça en tête tellement il est rempli d'action, d'émotion, et des persos géniaux, réussi sur tous les points.
#24522 par Maerlyn
13 juil. 2011, 18:02
Batman: The Black Glove

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Dans le monde des comic books, quand un nouveau scénariste débarque sur une série existant depuis des décennies, il va normalement choisir les éléments du passé qu'il décide de garder ou non. C'est un processus fait un peu à l'aveuglette et qui se fait progressivement dans sa tête.
Morrison en a décidé autrement. Il explique en introduction du recueil "The Black Casebook" qu'il a voulu condenser toutes les anciennes histoires de Batman en une seule timeline. Faisant fi des changements de ton, des reboots, des erreurs de continuité, etc… C'était un pari fou et risqué, et c'est pour ça que c'est un génie.

Ainsi la première partie de ce volume fait intervenir des personnages qu'on n'avait pas vu depuis les années 50 pour la plupart. C'est le fameux Club des Héros, qui regroupe les vigilantes inspirés de Batman à travers le monde (et dont j'avais parlé dans ma review de "The Black Casebook"). Dans sa chronologie, Morrison décide de placer leur première rencontre aux tout débuts de la carrière de Batman.
Suite à une invitation inattendue, le Caped Cruisader les retrouve donc dans une ambiance que ne renierait pas ce cher Alan Moore. Car en voyant le Légionnaire être devenu quasi-obèse, le Chef Indien alcoolique, et le Mousquetaire avoir passé quelques années en prison pour homicide involontaire, il est inévitable de penser à Watchmen et à sa déconstruction cynique du monde des super-héros.
L'histoire est un huis-clos dans la grande tradition d'Agatha Christie, avec une île isolée du monde, des persos qui se font dessouder chacun leur tour, et du twist au niveau du véritable tueur. Et derrière tout ça plane la menace du Black Glove, on ne sait toujours pas qui ils sont, ils observaient Batman dans "Batman and Son", ils semblent à présent vouloir sa peau, mais ne se montrent pas en personne. Ils disent vouloir mener une lutte du bien contre le mal.

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Et après, ça commence à devenir bizarre…

Le troisième fantôme de Batman (cf "Batman and Son") apparait et attaque le commissaire Gordon. Nous n'avions vu cet ennemi que dans dans un "What if", un futur possible ou Damian était devenu Batman mais impossible de ne pas le reconnaitre, Bat' aussi le reconnait, il dit l'avoir vu dans un rêve. Le fantôme tire sur Batman, dont le cœur s'arrête. On a alors droit à un épisode très mystique comme Morrison en a le secret où la lecture de "52" et du Black Casebook aident pas mal à comprendre les références. Ce numéro suivant le délire de Batman inconscient, et en état de mort clinique, il n'y a pas forcément de logique narrative, en fait il fait beaucoup penser à ce numéro d'Animal Man (de Morrison, évidemment) où le personnage principal ingérait du peyotl afin de découvrir la source de ses pouvoirs. Batman se revoit ainsi à ses tout débuts, nous redécouvrons alors l'homme qui a tué ses parents, une expérimentation de privation sensorielle des années 50, Bat-Mite, et une image n'appartenant pas au passé où le jeune Bruce voit son propre enterrement.
Puis il est réanimé par le faux Batman. On apprend ensuite que les trois imposteurs faisaient partie d'un vieux programme mis en place pour créer quelqu'un capable de remplacer Batman s'il mourrait. Un programme dont les cobayes étaient des flics et dont l'instigateur était le Docteur Hurt, le même qui avait organisé l'expérience de privation sensorielle sur Batman. Une expérience qui avait eu des effets secondaires à l'époque, le Dark Knigh s'étant vu victime de profondes phobies.
Batman parvient à se libérer, mais le troisième fantôme s'enfuit. Toutefois, c'est sur un Batman confus que l'épisode se termine, ayant des doutes sur ce qui lui est vraiment arrivé dans le passé, voyant Bat-Mite sous forme d'hallucination. Et c'est ainsi le lecteur qui est plongé dans le doute, hésitant entre ce qui est réel et ce qui n'est qu'imagination. Ou fiction…

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L'ultime histoire du présent volume voit la copine de Bruce prise en otage alors qu'il sont en train de dîner, et que Bruce est sur le point de rompre avec elle. Mais les évènements l'obligent à agir (de manière très violente, et sans costume), ce qui amène Jezebel (sa copine, donc) à comprendre que Bruce Wayne et Batman ne sont qu'une seule personne.
#24557 par Maerlyn
16 juil. 2011, 22:25
Batman R.I.P

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Ce volume marque la fin d'une première période dans le run de Morrison. Même si l'aboutissement final de cette période ne prendra place que dans Final Crisis, on peut considérer que c'est dans ce volume que nous assistons à la fin de Bruce Wayne et Batman tels que nous les connaissons.

Je ne vais pas tenter de vraiment résumer les évènements de Batman R.I.P. Principalement parce que l'histoire n'a pas une structure linéaire. Même s'il y a bien des évènements narratifs marquants, comme la découverte du Black Glove, qui devient enfin visible en attaquant directement Batman et Alfred, et en détruisant la Bat-Cave avant de prendre possession d'Arkham.
Mais comme je l'ai dit, cette histoire n'a rien de linéaire. En fait, c'est presque une réactualisation de l'une des histoires les plus connues de Morrison: "Arkham Asylum". Pas une réactualisation dans le sens "plus moderne", mais plutôt parce que la vision qu'a Morrison de Batman a évolué. Il joue donc avec certains ingrédients semblables à son histoire de 1989, mais en ajoute d'autre, et détourne plusieurs de ses anciennes théories. Et pour cela, il créée une sorte de "hyper continuité" où se rejoignent des éléments vieux de plusieurs décennies, que Morrison modèle comme bon lui semble, et tout un tas d'indices présents dès "Batman and Son". Pour en arriver à ce final introspectif où Batman se voit réellement tomber dans la folie.

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Ainsi les motifs du Black Glove étaient là dès le début. Les couleurs rouge et noir, la roulette, etc… Et autre chose était déjà présent, un graffiti: "Zur-en-arrh". Ce qui était dans les années 50 le nom d'une planète ou vivait un autre Batman, et où Bruce Wayne avait des pouvoirs égaux à Superman chez nous, Morrison va en faire une arme psychologique à double tranchant. Il fait de ce mot un code, une arme utilisée par le professeur Hurt lors de l'expérience de privation sensorielle pour laquelle Batman s'était porté volontaire plusieurs années auparavant et qui, une fois utilisé, brise complètement l'esprit du Dark Knight.
Le "mot magique" n'est bien évidemment pas suffisant. Le Black Glove a préparé minutieusement son attaque contre le psyché de Batman. Déjà à l'époque de l'expérience originelle, où l'objectif était bien de le déséquilibrer, alors qu'ils avaient fait passer cela pour des effets secondaires. Morrison fait aussi référence à toutes les fois où Batman a été exposé à des hallucinogènes pendant ses aventures, justifiant un peu plus son état psychologique endommagé. Puis Jezebel fait douter le Caped Crusader sur sa santé mentale, le comparant à un enfant s'imaginant qu'il est un super-héros. Elle insinue même qu'il pourrait être le Black Glove à lui tout seul.

Mais la force de Batman, c'est son intellect. Le fait de se préparer à toute éventualité, même perdre la raison. Pour cela il avait créé une autre personnalité, destinée à prendre le dessus si Bruce Wayne n'en avait plus la capacité. C'est ainsi qu'après l'attaque du Black Glove on le retrouve d'abord errant dans la rue, puis (après un court parcours initiatique absurde en compagnie d'un dealer qu'on apprendra en fait être un fantôme !) embrassant l'identité du Batman de Zurr-En-Arrh !!!
Ainsi pour survivre, Batman a choisi le chemin de la folie, ce qui bien entendu fait écho au personnage du Joker. Le Joker qui interviendra d'ailleurs plus tard dans l'histoire et rappellera au lecteur la théorie de "super-personnalité" lui permettant de s'adapter à toute nouvelle situation, mais cette fois-ci c'est pour parler du Dark Knight que cette théorie est évoquée.

Et c'est sur ces éléments que se déroule l'affrontement final entre Batman et le Black Glove. Ce qui avait été introduit comme une lutte du bien contre le mal se fait sous fond de théâtralité et de faux semblants. C'est un bal masqué où personne ne porte sa véritable identité, que ce soit Batman où le Docteur Hurt (qui se fait passer pour Thomas Wayne, le père de Bruce). Ses acolytes font tous penser à des super-vilains connus du Batverse, mais ce ne sont pas les originaux. La fin du combat laisse un Batman présumé mort.

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Mais on le retrouve dans les deux épisodes suivants, en fait capturé par des acolytes de Darkseid pour créer des clones de l'homme chauve-souris (la multiplicité toussa toussa, vous commencez à connaître le refrain). Et pour ce faire, ils volent sa mémoire. C'est encore une fois (la dernière ?) l'occasion de revisiter le concept de Batman, non pas en théorisant mais simplement en montrant à nouveau les principaux évènements de sa carrière, comme le moment où il a décidé d'avoir un costume, les débuts du Joker, sa rencontre avec chaque Robin, etc… Comme un baroud d'honneur avant que Batman ne se réveille… pour combien de temps ?
Notez que ces deux derniers épisodes peuvent sembler placés n'importe comment, vu qu'il est difficile de les lier au reste de l'histoire, ne serait-ce que chronologiquement. C'est parce qu'ils sont en fait liés au crossover Final Crisis. Et comme d'habitude, un crossover, ça fout la merde niveau lisibilité.

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Ce premier cycle se finit sur beaucoup d'interrogations à priori. Mais commençant à connaître un peu la façon d'écrire de Morrison, je vois plutôt ça comme des portes ouvertes. Le lecteur a beaucoup d'éléments en main, et il peut en faire ce qu'il veut, comme un puzzle qui n'aurait pas qu'une seule solution. Et je pense que le meilleur exemple de ceci est Bat-Mite, que Morrison fait intervenir comme un conseiller du Batman de Zurr-En-Arrh (et qu'il renomme Might pour l'occasion). On se demande s'il n'est qu'une hallucination, et Batman lui-même finit par lui poser la question; est-il un être de la cinquième dimension ou un produit de son imagination ? Et Might, avant de disparaître, lui répond que la cinquième dimension et l'imagination sont la même chose.
#25200 par Maerlyn
05 août 2011, 02:48
Batman: The Long Halloween


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Au milieu des années 90, Jeph Loeb et Tim Sale décident de faire du Batman façon "Year One" de Frank Miller. C'est-à-dire, raconter des histoires du Bat' à ses débuts, dans une ambiance de polar assez sombre.
"The Long Halloween se situe donc quelque part pendant les deux premières années de carrière du Caped Crusader, et raconte les meurtres en série d'un certain Holiday, qui ne tue que les jours de vacances, donc (genre Noël, la fête des mères, Halloween...). Et au milieu de tout ça: des histoires de mafieux, Catwoman qui sort avec Bruce Wayne, et la "création" de Two-Face.
Jusque là je connaissais Loeb principalement pour ses boulots télé, pas très glorieux il faut l'avouer, et j'avoue qu'il se démerde un peu mieux en comic-book. Y a rien de très génial, Loeb est visiblement un fanboy de 50 piges qui n'a pas de grandes idées, mais essaye de faire de bonnes histoires avec ce que lui ont offert ses aînés. J'ai été un peu soûlé par le dessin de Tim Sale qui essaye de pomper Miller (dont j'aime pas trop le style), mais rien de rédhibitoire non plus. Surtout que pour le coup, la continuité avec "Year One" au niveau de l'ambiance est bien rendue.





Whatever Happened to the Caped Crusader?


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Neil Gaiman s'est retrouvé avec un boulot pas facile quand il a accepté d'écrire cette histoire en deux parties. Une histoire qui selon les mots de l'éditeur devrait être le dernier épisode de Batman, façon Whatever Happened to The Man of Tomorrow? (l'histoire archi connue d'Alan Moore qui marquait la fin du Superman du Golden Age.
Et à la base, ça tombe bien, puisque c'est au même moment que Morrison écrit justement la mort supposée de Bruce Wayne. Sauf que Gaiman n'a que faire de la continuité, et reste toujours aussi énigmatique, qu'il écrive des romans ou des comic. Même si dans le genre, il n'est pas aussi doué que Morrison.
Son histoire commence à une époque indéterminée, dans un bar tenu par Joe Chill (l'homme qui a tué les parents de Bruce, et a donc en quelque sorte, créé le Dark Knight). Et à l'arrière de ce bar se déroule des funérailles, celles de Batman.
Gaiman va alors faire défiler plusieurs personnages (Catwoman, le Joker, Alfred...) venant raconter comment Batman est mort. Sauf que l'histoire est différente à chaque fois. Et que la conscience de Batman est bien présente, quelque part dans la pièce.
Je n'en raconterais pas plus pour ne pas spoiler, je dirais juste que Gaiman a en partie atteint son but, raconter ce qui pourrait être l'histoire "ultime" de Batman (toute continuité confondue), malheureusement, l'auteur britannique est visiblement un peu limité par son format, et l'histoire en ressort un peu maladroite, n'atteignant pas l'apothéose voulue. mais reste que les dernières pages font leur petit effet, impossible de rester insensible si on n'aime le personnage.

Le TPB contenant cette histoire contient aussi d'anciens numéros de Batman écrits par Gaiman. Avec des histoires très différents telles qu'un inspecteur du FBI devenant obsédé par Poison Ivy, Batman et le Joker qui préparent leurs rôles en coulisses, et une équipe télé interviewant le Riddler (de loin, la meilleure de ces anciennes histoires).
#25264 par Maerlyn
08 août 2011, 00:18
Batman: Battle for the Cowl


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Après les évènements de Final Crisis, Gotham se retrouve sans Batman. Le Pingouin et Two-Face en profitent pour prendre le contrôle des gangs, et un ennemi mystérieux réunit tous les autres à sa botte en les faisant évader de Arkham.
Gotham a besoin d'un sauveur, Gotham a besoin de Batman.

Un bon pitch, et une bonne situation pour montrer comment Nightwing (Dick Grayson, le premier à avoir porté le titre de Robin) va en arriver à reprendre le flambeau du Dark Knight. Mais franchement, ce volume montre bien que si Tony Daniel est un dessinateur vachement sympa, il reste limité en tant que scénariste. Car malgré un bon pitch, ça ne décolle que très peu, ça reste de la narration mécanique et assez maladroite. Dommage.
#29537 par Drucci
22 juil. 2012, 00:06
Je me suis enfin lancé dans l'univers Batman (deux ans après mon message original sur ce topic quand même :bouh: ), avec :

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Et le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai vraiment été bien conseillé de commencer par ce tome là, parce que j'ai pris une grosse claque à sa lecture, captivante de bout en bout. C'est très bien écrit et dessiné (enfin des scènes d'action lisibles et cohérentes, c'est rare en comics comme en manga à mon goût), on peut suivre l'intrigue sans être un connaisseur de l'univers de Batman, et pourtant on sent que le scénariste a voulu créer une véritable nouvelle intrigue plutôt que de recycler des méchants déjà connus.

L'ambiance est vraiment prenante, et chaque chapitre est vraiment égal : j'ai jamais eu l'impression que tel ou tel chapitre était plus faible qu'un autre, bien au contraire, ils se valent tous et le cliffhanger final est très bon.

Bref, je suis vraiment conquis par La cour des hiboux, et, en attendant la suite, j'ai bien envie de lire d'autres histoires aussi excellentes sur Batman, donc si vous avez des conseils je suis preneur!

J'ai lu toutes tes critiques postées sur le topic, Maerlyn (excellent boulot d'ailleurs c'est très bien écrit et analysé) mais j'ai un peu peur que ces histoires soient trop pointues pour un néophyte donc j'hésite un peu... Sachant que mes critères principaux sont d'avoir une bonne intrigue mais aussi de bons dessins, puisque c'est souvent l'aspect graphique des comics qui me rebute. De ce que j'ai compris, certains titres sont incontournables (comme Batman Year One) mais quand j'ai vu les dessins j'ai vraiment été refroidi.

Et j'ai vu aussi qu'avec le reboot DC il y avait un tome sur Catwoman tout juste paru, il vaut le coup ou pas?
#29539 par jojo81
22 juil. 2012, 08:53
Et j'ai vu aussi qu'avec le reboot DC il y avait un tome sur Catwoman tout juste paru, il vaut le coup ou pas?
Autant le reboot de Batman est excellent, autant le reboot de Catwoman est nul. L'histoire est basée c'est un côté dark avec une bonne dose de violence et de sexe. Ca vaut vraiment pas le coup.

Après, pour Batman, chez Urban Comics tu trouveras Sombre Reflet (du même scénariste que La cour des hiboux) qui est juste excellent. C'est une histoire complète en deux tomes qui met e scène Dick et Gordon face à leurs passés. Je me suis pris une grosse claque en le lisant.

En classique, Année un a pas mal vieillit, mais il reste excellent. En revanche, à lire absolument tu as Amère Victoire. Un bon polar à suspense (comme tu les aimes :nerd: ) avec une affaire de meurtres de policiers mettant en scène Batman, les débuts de Robin, la police, la mafia, et plusieurs super-vilains, Double-face en ligne de mire. Mieux vaut lire Un long Halloween au préalable, mais même sans, tu peux te lancer (il y a un bon résumé introductif dans la version d'Urban).
#29541 par BigFire
22 juil. 2012, 12:48
Personnellement je ne suis pas fan de ce reboot. Autant j'ai apprécié Flashpoint autant les répercussions je ne les trouve pas terribles.
A mon avis il aurait été plus judicieux de faire comme Marvel, une version Ultimate de leur univers cela aurait été plus simple.
#29543 par Maerlyn
22 juil. 2012, 14:23
J'ai lu toutes tes critiques postées sur le topic, Maerlyn (excellent boulot d'ailleurs c'est très bien écrit et analysé) mais j'ai un peu peur que ces histoires soient trop pointues pour un néophyte donc j'hésite un peu... Sachant que mes critères principaux sont d'avoir une bonne intrigue mais aussi de bons dessins, puisque c'est souvent l'aspect graphique des comics qui me rebute. De ce que j'ai compris, certains titres sont incontournables (comme Batman Year One) mais quand j'ai vu les dessins j'ai vraiment été refroidi.

Le run qui va de "Batman and Son" à "Batman R.I.P" n'est effectivement pas trop conseillé pour un néophyte. Les Batman and Robin du même Morrison sont déjà un peu plus abordables. Sinon, en classiques, tu as checké Arkham Asylum (bien chelou graphiquement aussi, mais au moins c'est pas du Miller) et The Killing Joke ?

(et une histoire pas centrée sur Batman, mais où j'adore le rôle qu'il tient, et tout le reste du bouquin: Identity Crisis ?)
#29551 par Drucci
23 juil. 2012, 11:35
Merci pour vos conseils, je pense que je vais enchainer avec Sombre reflet, Amère victoire, Arkham Asylum, The Killing Joke et Identity Crisis! J'avais déjà repéré les deux derniers et je me souviens effectivement qu'Arkham avait l'air space graphiquement mais ça m'avait plutôt plu donc...
#29554 par effer
23 juil. 2012, 15:17
J'aime beaucoup Batman Year One, surtout par l'idée de nous dérouler l'histoire par l'arrivée et les premiers problèmes du lieutenant Gordon à Gotham City.
J'aime beaucoup le dessin et il y a d'excellents bonus à la fin.
L'éditeur Urban Comics fait un très bon travail. :D
#29726 par effer
30 août 2012, 14:56
Un magnifique court signé Cartoon Network:

Bon fuck j'arrive pas à intégrer la putain de vidéo, alors cliquez sur ce lien!

https://www.youtube.com/watch?v=VgywNpVagdM
Jolis animations de combats, bien que certains plans aient été réutilisés. :)
#33909 par Arale
09 sept. 2013, 20:27
Je remonte le topic car j'aimerais profiter de vos conseils :)

En fait, j'ai énormément envie de me lire du Batman en ce moment car je ne connais le personnage que par les films, mais surtout via l'excellente série d'animation qui passait à la télé il y a déjà pas mal de temps.
En lisant vos messages je me suis donc fait une liste des histoires à lire absolument, mais je voudrais savoir s'il faut de solides connaissances sur l'univers pour commencer le run de Grant Morisson?
Et aussi, je suis très très fan de Poison Ivy, et j'aimerais donc lire une histoire où elle occupe une place assez importante. Maerlyn, en lisant ta critique sur Whatever Happened to the Caped Crusader? j'ai vu qu'elle était présente dans le TPB mais ça vaut le coup où y a mieux sur le personnage?