Fin décembre 2016, les lecteurs japonais ont pu découvrir la nouvelle fin de 20th Century Boys, réalisée spécialement par Naoki Urasawa pour la sortie du dernier volume Deluxe. Celle-ci, inédite en France, reprend la conclusion de l’adaptation en film.
Attention, cet article spoile forcément la fin de 21st Century Boys – le nom donné aux derniers chapitres de 20th Century Boys – et l’identité d’Ami.
À la fin de 21st Century Boys, Kenji regrette que la diffusion sur la radio de 20th Century Boy, le morceau culte de T-Rex, n’ait pas eu l’impact escompté : aucun camarade ne semble l’avoir remarquée. Alors qu’il déprime sur le toit de l’établissement, il reçoit la visite du futur Ami (alias Katsumata), toujours masqué. Kenji accepte, à sa demande, de devenir son ami.
Le manga de Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki s’achève ensuite sur un dernier coup d’éclat de Kyokô Koizumi au bowling, sous le regard admiratif de Dieu. Du moins dans la version du dernier volume disponible en France, qu’il s’agisse de l’édition simple originale ou de la réédition Deluxe proposée depuis par Panini.
Mais au Japon, les lecteurs ont eu droit, en 2016, à leur propre version intégrale, qui inclut, dans son dernier volume, une nouvelle fin – inédite en France à ce jour. Celle-ci n’est toutefois pas inconnue du public francophone qui a visionné la trilogie cinématographique du manga puisqu’elle reprend sa conclusion (post-générique), qui restait jusque-là alternative !
Naoki Urasawa : « La véritable fin de la série est celle des films »
Avant la sortie de ce dernier tome Deluxe au Japon, Naoki Urasawa reconnaissait lui-même, dans son guide officiel, avoir décidé d’adopter cette conclusion dans 21st Century Boys : « J’ai le sentiment que pour la prochaine sortie de l’édition intégrale, il serait bon de remplacer la scène par sa version modifiée. Au fond de moi, la véritable fin de la série est celle des films. » Le mangaka précise en outre qu’il « ne s’agit pas d’une fin alternative ».
Dans cette version modifiée longue de 4 pages, après que Kenji a accepté de devenir l’ami de Katsumata, celui-ci revient le voir sur le toit, à visage découvert. Voyant que son camarade peine à trouver les paroles d’une chanson qu’il est en train de composer, Katsumata lui glisse alors le refrain « La la Cha la la » (qui deviendra, dans la seconde version du morceau Bob Lennon de Kenji, le symbole de la résistance à la dictature d’Ami).
Une référence à Paul McCartney et à John Lennon
Kenji, enthousiasmé, trouve ces paroles géniales et s’enthousiasme déjà à l’idée que Katsumata et lui-même deviennent des « pros comme [Paul] McCartney et [John] Lennon », les deux stars des Beatles.
Cette réplique fait directement référence à l’idée qui séduit tout particulièrement Urasawa dans cette nouvelle fin, comme il l’explique toujours dans son guide officiel : « Pour la réalisation des films, au moment où je réfléchissais à une fin alternative, j’ai compris que la chanson avait été composée à quatre mains, comme celles signées McCartney X Lennon [la signature utilisée par les deux artistes pour chacun de leur morceau co-écrit]. »
En attendant une éventuelle (ou hypothétique…) nouvelle réédition Deluxe de 20th Century Boys en France, les lecteurs et lectrices désireux d’en connaître la véritable fin peuvent donc se tourner vers les dernières minutes du troisième film de Yukihiko Tsutsumi, « Reprenons notre symbole ».
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