À ma grande surprise, pas de fiche de Pineapple Army ! Du coup je m'y colle =)
Fiche signalétique
Titre original : パイナップルARMYRésumé
Auteurs : Naoki Urasawa au dessin; Kazuya Kudo au scénario
Dates de parution au Japon : 1986-1988
Date de parution en France : 1998
Nombre de volumes : 1 en France, 8 au Japon
Éditeur japonais : Shogakukan (prépublié dans Big Comic Original)
Éditeur français : Glénat
Jed Goshi est un vétéran du Vietnam d'origine japonais. Il réside à New York et le FDC l'emploie en tant qu'instructeur. Il n'est pas un tueur à gage ni un mercenaire, il ne fait qu'apprendre à des débutants comment se défendre avec de l'armement militaire.
Pour la petite histoire
Urasawa est très connu en France pour Monster, 20th et Pluto, mais je parie que beaucoup de ses lecteurs (à part les fans hardcore comme nous) ignorent l'existence de Pineapple Army en France, un de ses plus vieux mangas et le plus vieux paru en France, en 1998, soit trois ans avant Monster. À vrai dire, Urasawa ayant bloqué les droits de ses plus vieilles séries pendant longtemps, elle ne pouvait que tomber aux oubliettes. Ainsi, Pineapple Army ne compte qu'un seul et unique tome en France, et les sept suivants se font attendre. Ce qui m'échappe, c'est que Glénat semblait l'avoir anticipé puisqu'il n'y a pas de numérotation sur le tome...
La critique de Rai
Scénario : le scénario est dans ce seul et unique tome ne sert que de base à une succession d'histoires courtes. Dans un premier temps, des anonymes en difficulté font appel à Goshi auprès du FDC, une sorte d'organisme militaire si j'ai bien compris. Dans un second temps, certaines histoires nous font en découvrir un peu plus sur Goshi et ses connaissances dans l'armée. Les histoires sont globalement sympathiques et portent chacune une pierre à l'édifice. Certains se sont mêmes révélés touchants, comme "Le vieux soldat du mardi" et "Le pari de cinq dollars", tout comme le dernier chapitre qui conclut de façon admirable le one shot.
Narration : Malgré la possibilité pour bien des personnages de mourir, on reste dans la note positive, sans pour autant tomber dans le gnangnan. Là-dessus, le dosage est clair et ça sonne juste : il y a des ennemis, certains sont terribles, d'autres pas tant que ça. La façon dont est amenée les évènements est plutôt légère donc, avec des pics de tension, et le tout est maitrisé.
Dessin : Depuis les années 80, le style et la qualité du trait d'Urasawa ont considérablement évolué. Le dessin est de qualité, mais n'a pas la finesse actuelle et les décors ne sont pas aussi fournis que maintenant. Même les personnages me semblent plus rigides au niveau des expressions. Mais il faut un début à tout...
L'édition de Glénat
Elle accuse le coup de l'âge aussi : sens de lecture occidental, pas de jaquette, pas de rabat. Reste la qualité du papier relativement bonne et une assez bonne traduction des onomatopées si on compare avec les massacres de l'époque sur Kenshin et Dragon Ball. La qualité d'impression n'est pas toujours au rendez-vous, avec des pages "éclaircies".
Conclusion
Ce manga est vraiment à part dans le paysage des mangas d'Urasawa parus en France. Déjà, n'étant pas aux commandes du scénario, la comparaison avec ses autres mangas ne peut se faire que visuellement, ce qui est limité.
Le one shot en lui-même se révèle une lecture sympathique, mais pas de quoi sauter au plafond non-plus. Et pour les fans que nous sommes, ce n'est finalement qu'anecdotique. Mais les fans ont tendance à apprécier ce qui est anecdotique justement (en tout cas, c'est mon cas).
Dernière modification par Raimaru le 29 avr. 2011, 15:59, modifié 2 fois.