#36224 par Wang Tianjun
18 mars 2015, 09:15
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Sortie le 4 juillet 2014 (comment ça on est à la bourre ? :D )

Résume :
Si Taichi Keaton a du mal à dénicher des missions archéologiques, il ne manque pas de demandes d'enquêtes. Le mur qui séparait l'Est et l'Ouest a chuté... La fin très agitée du XXe siècle va changer la face du monde. Dans cette vie où pour tout un chacun les joies et les peines se côtoient, Keaton devra trouver sa voie !
#36225 par Wang Tianjun
18 mars 2015, 09:16
Mon avis version courte : c'est le tome que j'ai le moins aimé, jusque là. Beaucoup trop d'histoires prévisibles avec des fins téléphonées ou au contraire, complètement wtf (les loups, quoi :roll: )


Master Keaton 7

Keaton se rend aux Îles Canaries pour retrouver un ancien acteur de série TV, mulitpliant les arnaques à l'assurance-vie en endossant de fausses identités. Durant le voyage aérien ramenant les deux hommes sur le continent, l'appareil subit l'explosion de l'un de ses réacteurs et doit atterrir d'urgence. Keaton pousse alors l'acteur à remettre son masque de gentil pour calmer les passagers...

Ce chapitre introductif est l'une des rares réussites de ce septième volume de Master Keaton, qui multiplie malheureusement les récits convenus, aux conclusion abruptes où téléphonées. Très souvent, l'intrigue reposera sur les faux-semblants de l'un de ses personnages centraux, qu'il s'agisse d'un ancien partenaire de Keaton au SAS, d'un professeur d'archéologie qu'il respecte, ou encore d'une belle femme faisant tourner la tête à Daniel O'Connell, l'associé de notre héros. On appréciera cependant qu'une histoire tourne autour de son sidekick sans être simplement basée sur l'humour. La manipulation sera aussi de mise dans un récit d'arnaque à l'accident, proposant deux intrigues en parallèle qui s'annuleront mutuellement, Keaton ayant ici un rôle de simple spectateur éclairé.

La débrouillardise de Keaton sera mise en avant dans deux récits de traque avec des petits malfrats suvis par des plus gros, que ce soit sur les routes tchécoslovaques ou dans une ville-forteresse d'Italie. Toutes deux proposent une fin en queue de poisson : si la seconde reste très ouverte, la première s'achève par une intervention extérieure animale. Nos amis les bêtes seront d'ailleurs à la fête dans ce tome, avec un récit familial raconté par un chat, ou encore l'aventure d'un jeune duo policier-chien limier, héritiers d'un autre duo exemplaire. On retrouve ici deux figures que l'on retrouvera dans la suite de la bibliographie d'Urasawa : le bleu devant faire ses preuves et le cabot incontrôlable mais avisé. L'auteur s'essaie aussi maladroitement aux divergences politiques en ex-allemagne de l'Est, faisant une parabole de l'infiltration du capitalisme dans des terres de culture communiste via un conflit familial.

Deux autres histoires relèvent un peu le niveau, bien que convenues dans leur conclusion elles aussi, en se centrant sur l'archéologie. On voyagera ainsi en Toscane sur un site de fouilles, à la recherche de vestiges etrusques, tandis que la course à la modernisation risque de laisser le passé s'enfouir davantage. Enfin, il sera question des convergences dans l'Histoire de l'Art, avec la confrontation de deux tapisseries, restituant les valeurs familiales à l'un des deux propriétaires. Quoiqu'il en soit, à force de tourner autour du Monde, Master Keaton commence à nous donner l'impression de tourner en rond.