J'ai lu les 10 premiers tomes, et je comprends la plupart des arguments évoqués.
La romance niaise, la mysoginie, personnages tête à claques (pas tous, de mon point de vue)...
Par contre j'ai pas trop compris "gueguerre entre mangaka". Ils sont tous amis et rivaux, j'en ai vu aucun qui tente de nuire sciemment à un autre auteur, là ç'aurait vraiment été lamentable. Étant donné que c'est le système du Jump qui favorise la compétition et la rivalité, ça ne me choque pas vraiment, puis comment faire autrement dans un shonen ?
Il aurait peut-être mieux valu faire autre chose qu'un shonen. Ou en tout cas, moins nekketsu. Car ce qui me dérange le plus dans cette série, c'est cette alliance bizarre et contre-nature de nekketsu et de sérieux.
Le monde est sérieux, réaliste, crédible et on nous met quand même des personnages qui se donnent à fond dans des proportions qui sont bien moins réalistes.
J'ai surtout été choqué par les tomes 5 et 6. Mashiro vit quelque chose que d'autres mangaka ont connu avant lui : des soucis de santé le contraignent à arrêter de dessiner.
Sauf que non. Alors que son entourage et les médecins veulent qu'ils se repose, lui il continue à dessiner. Normal.
Et en plus, presque tout son entourage finit par le comprendre et le laisser faire. Normal.
Ce genre de choses m'agace déjà dans un shonen standard, mais dans une histoire qui se prend au sérieux comme Bakuman, ça ne passe juste pas. Le pire étant atteint quand le directeur éditorial en parle plus tard comme d'une chose s'étant finalement révélée positive.
Ah, on leur vend du rêve aux enfants qui veulent devenir mangaka.
"Toi aussi, donne-toi à 200%, jusqu'à jouer avec ta santé, et tu verras : des bonnes choses arriveront!
"
Le reste, ça passe plus ou moins. La romance est parfois mignonne, parfois vraiment niaise, les personnages principaux ne me choquent pas (on voit quand même pas mal de "cas sociaux" parmi les mangaka qui apparaissent au fur et à mesure), la place prise par les textes ne me dérange pas, bref c'est sympathique et ça se laisse lire.
Je suis quand même curieux de savoir sur quels critères l'étiquette "shonen de l'année" a été estampillée sur je ne sais plus quel tome. C'était quoi, la concurrence, cette année ?
( A noter que j'ai bien aimé le tome 10, pour la présence d'une scène vraiment drôle et savoureuse qui en plus se révèle une mise en abîme sympa. Et qui leur donne l'inspiration pour leur série suivante que je trouve intéressante.)