Par Alexis Orsini

En 1993, le Big Comic Spirits charge Naoki Urasawa de créer un manga dans la même veine que Yawara !. Contre toute attente, sa nouvelle comédie sportive repose sur un cocktail explosif à base de prostitution forcée... et de tennis.

Les malheurs de Miyuki

À seulement dix-huit ans, Miyuki Umino élève seule ses deux petits frères et sa petite soeur dans la misère depuis la mort de ses parents. Son quotidien se complique encore plus le jour où deux yakuzas lui demandent de se prostituer pour rembourser la dette de 250 millions de yens (environ 2 millions d’euros) contractée par son frère aîné...

Miyuki refuse leur proposition mais s'engage à effacer cette ardoise en devenant une joueuse de tennis professionnelle. La lycéenne reste bien consciente de ce qui l'attend en cas d’échec : un travail à temps plein dans un lupanar, conformément aux attentes de ses « créanciers »...

Un manga réalisé à « contrecoeur »

En 1993, Naoki Urasawa, qui vient d'apporter la touche finale à Yawara!, compte se lancer dans un thriller qui analyserait la nature humaine. Il espère ainsi créer son propre Phénix, le manga d'Osamu Tezuka qui lui sert de référence depuis le collège.

Le rédacteur du Big Comic Spirits chargé de collaborer avec Urasawa ne voit cependant pas les choses du même oeil : il attend le successeur de Yawara!, énorme succès commercial et critique de l'époque. Urasawa accepte de réaliser une nouvelle comédie sportive.

En apparence, Happy! s'inscrit bel et bien dans la continuité de Yawara! : l'héroïne est une lycéenne, le tennis remplace le judo... et le point d’exclamation de sa première série est même repris dans le titre de Happy!. Mais, en pratique, l'auteur s'amuse à parodier les codes de la comédie sportive tout en abordant des thématiques graves. Prostitution, misère sociale, mafia... Urasawa traite en fait des pires aspects de la nature humaine, comme il prévoyait de le faire dans le thriller qu'on lui a refusé, reléguant par la même occasion le tennis au second plan!

Happy! connaît donc des débuts difficiles, confronté à des critiques assez violentes et des ventes très décevantes : le lectorat est dérouté par la nature hybride du manga. Mais les déboires de Miyuki finissent par trouver leur public, notamment grâce à la persévérance de Naoki Urasawa, qui finit par parvenir à retranscrire au mieux les émotions de ses personnages. Un domaine dans lequel il peinait au début de la série.

La parution de la série s'est achevée en 1999, mais elle a eu droit à une réédition Deluxe en 2004, puis à une adaptation en drama TV pour la chaîne TBS, en 2006.

Les personnages

Comme dans tout bon conte de fée, Miyuki est entourée d'amis dévoués... et d'ennemis prêts à recourir aux pires bassesses.

Sakurada est chargé par son chef, Kyohei Wanibuchi, d'obtenir le remboursement de la dette d'Ieyasu. : le yakuza rend donc régulièrement visite à Miyuki, dont il finit par tomber amoureux.

Le mafieux au grand cœur et la jeune fille partagent de nombreux points communs, comme leur passion pour le sport. Sakurada rêvait de devenir footballeur professionnel jusqu'à ce qu'il marque contre son camp lors d'un match crucial : il admire d'autant plus Miyuki pour sa persvérérance. Il a également été abandonné par ses trois frères aînés après le décès de leur père mais continue à recevoir des nouvelles de sa mère malade.

Malgré ses manières brutales et son prétendu sexisme, Sakurada se plie régulièrement en quatre pour aider Miyuki, quitte à se mettre lui-même en danger de mort pour avoir désobéi aux ordres de Wanibuchi.

Au fil des matchs, Sakurada exprime de plus en plus ouvertement son soutien à la jeune joueuse. Il l'accompagne à l'US Open et tente même de l'embrasser pendant son sommeil... pour finalement se retenir, après que Miyuki ait prononcé le nom de Keïchiro.

Après s'être fait remarquer en agressant un journaliste aux ordres de Choko, Sakurada promet à Miyuki qu'il n'agressera plus personne. De retour au Japon, le yakuza met ses sentiments de côté pour inciter Keïchiro à soutenir Miyuki. Il brise cependant sa promesse après avoir découvert que Keïchiro est devenu l'entraîneur de Choko.

Sakurada entame ensuite une tournée des différentes entreprises sous la coupe de Wanibuchi pour récupérer le maximum d'argent au profit de Miyuki. Mais ses manigances sont découvertes par son supérieur : Keïchiro lui sauve la vie, au prix d'une grave blessure à la main.

Sakurada est ensuite muté à Hokkaïdo pour surveiller Ieyasu.

Ce « fils à maman » se passionne pour le tennis dès son plus jeune âge. Malgré son talent, Utako lui refuse une carrière professionnelle : elle préfère qu'il lui succède à la tête du groupe Ohtori.

Keïchiro tombe amoureux de Miyuki au collège. Il perd cependant tout contact avec sa cadette après sa disparition inattendue. Keïchiro n'hésite pas à aider Miyuki lorsqu'elle réapparaît pour demander son aide, en l'entraînant régulièrement.

L'héritier du groupe Ohtori refuse les (nombreuses) avances de Choko Ryugasaki et finit par échanger un baiser avec Miyuki, mais les différentes mises en scène orchestrées par la jeune fille l'empêchent systématiquement de concrétiser sa relation avec Umino. La concurrence d’Hina Bentenbashi et de son énorme poitrine n’arrange pas non plus les choses.

La persévérance dont fait preuve Miyuki inspire progressivement Keïchiro à prendre son indépendance : il quitte le cocon familial afin de devenir un joueur professionnel. Mais il réalise assez vite qu'il est loin d'avoir le niveau requis. Une réalité confirmée lors de son séjour aux États-Unis par son ancien coach, Fritz Schuhmein, véritable légende vivante dans le monde du tennis.

La déchéance

À son retour au Japon, Keïchiro, plus démoralisé que jamais, commence à travailler en tant que vendeur dans une supérette.

Il passe un coup de fil d’encouragement à Miyuki à la demande de Sakurada mais refuse, par honte, de la rencontrer. Keïchiro n'hésite en revanche pas à donner de sa personne pour aider Miyuki : il devient escort boy afin de rembourser sa dette plus rapidement. Sa maladresse l’empêche cependant de gagner suffisamment d'argent. L'héritier Ohtori accepte par conséquent la proposition de la mère Ryugasaki : un salaire mensuel de deux millions de yens pour entraîner Choko. Grâce à lui, la joueuse élimine facilement Miyuki à l’Open d’Australie. Keïchiro regrette son acte et finit par l'avouer à Miyuki, qui ne lui en tient pas rigueur.

Keïchiro décide ensuite de retenter sa chance dans le monde professionnel : la rage dont il fait désormais preuve lui permet de tenir le choc. Il se blesse cependant gravement à la main en allant sauver Sakurada des hommes de Wanibuchi. Keïchiro ne pourra plus jamais jouer au tennis.

Ce coup dur, couplé à la proximité de Sakurada et de Miyuki, qu'il imagine (à tort) en couple, le pousse à céder aux avances de Choko. Une faiblesse qu'il regrette après avoir reçu une lettre d’anniversaire de Miyuki, qui a pris le temps de lui tricoter des gants, malgré son programme chargé en France.

La coqueluche des médias japonais, qui est aussi l'héritière de la famille Ryugasaki, occupe le devant de la scène médiatique depuis sa victoire au tournoi de tennis des quinze ans et moins.

Choko, fille unique et capricieuse, habituée à obtenir tout ce qu'elle désire depuis sa plus tendre enfance, veut à tout prix séduire Keïchiro, qu'elle considère comme une proie amusante. Elle déteste en revanche Miyuki, sa rivale sentimentale comme professionnelle. Choko passe d'ailleurs plus de temps à multiplier les coups bas contre Miyuki qu'à s'entraîner.

Ses manigances visent à décourager définitivement la jeune fille, mais la persévérance de Miyuki la surprend à chaque fois... peut-être autant que sa naïveté, puisqu'elle considère Choko comme une amie. L'héritière Ryugasaki n'hésite pas à attaquer sa rivale sur le terrain affectif, en prétendant sortir avec Keïchiro ou encore en lui révélant l'homosexualité de Kaku. Rien n'y fait : le « cafard » résiste à tous ses pièges.

À l'US Open, Choko est battue par Nikolic dès le huitième de finale. Frustrée de voir Miyuki la dépasser, elle entraîne son élimination d'office en quart de finale, pour être arrivée trop tard sur le court. La jeune fille profite de sa compétition suivante, le Marylin Ladies, pour blesser Kaku et ainsi remporter son match. Elle s'arrange ensuite pour la faire sortir de ses gonds : l'agression de Kaku entraîne le retrait de sa licence professionnelle.

Choko profite ensuite de son entraînement personnel avec Keïchiro pour écraser Miyuki à l'Open d'Australie. Une victoire qu'elle fête en couchant - enfin - avec un Keïchiro en détresse...

Au deuxième tour de Roland Garros, Choko crée la surprise en prenant un net avantage sur Sabrina Nikolic dès l’entame du match.

Le patron de la « Crocodile Agency » dirige un groupe de yakuzas spécialisés dans le racket. Wanibuchi s'intéresse de très près à Miyuki, dont il suit la progression étape par étape. D'abord pour des raisons purement financières, puisque l'essentiel des revenus générés par ses sponsors lui revient.

Mais, très vite, Wanibuchi manifeste une véritable obsession « sentimentale » pour Miyuki. Il lui propose même, après un dîner en tête-à-tête, une somme d'argent en conséquente en échange de son « sourire ». Une offre rejetée fermement par Miyuki... qui est loin de se douter que ce refus ne fera qu'aggraver les sentiments du mafieux.

Wanibuchi lui propose en effet par la suite un appartement gratuit à condition de vivre avec lui, mais la réponse de Miyuki reste la même. Il se venge alors en la forçant à rembourser sa dette - qui s’élève, grâce aux intérêts, à 500 millions de yens - en moins d’un an.

Le yakuza observe les débuts de Miyuki à l’US Open depuis les tribunes : il se dit satisfait des performances de son « joyau ». Une fois rentré au Japon, Wanibuchi ordonne à ses hommes de retrouver Sakurada pour lui faire payer sa trahison. Mais il décide finalement de l'envoyer à Hokkaido pour surveiller Ieyasu.

Thunder Ushiyama

HAPPY! © 1999 Naoki URASAWA/Shôgakukan

Thunder Ushiyama est né  Los Angeles de parents japonais émigrés aux États-Unis. Il rivalise avec Alan Carrington dès l’école primaire pour s'attirer les faveurs de la même camarade. Thunder prend cependant l'avantage sur Carrington en l'humiliant publiquement pendant la fête de l'école grâce à une « crise » intestinale particulèrement malvenue...

Ushiyama retourne s’installer au Japon dans les années 1970, où il lance la carrière de nombreuses grandes joueuses de tennis. Mais après dix années de réussite, le coach fait l'objet d'un double scandale : il est à la fois accusé d'avoir agressé sexuellement sa dernière joueuse, Ran Tanaka, et d'avoir parié illégalement sur plusieurs matchs.

Thunder est définitivement exclu du monde du tennis sur la base de ces deux quiproquos : l’entraîneur a en réalité été surpris par un paparazzi alors qu'il prodiguait un massage cardiaque à Tanaka. La joueuse, qui survit ainsi à sa tentative de suicide, s'est ensuite retournée contre lui en l'accusant d'avoir parié illégalement pour sauver sa propre réputation. C'est le début d'une retraite anticipée et miteuse pour Thunder, qui passe ses journées à boire. Jusqu'au jour où Utako Ohtori le sollicite pour entraîner Miyuki.

Le coach, impressionné par le talent de la jeune joueuse, accepte cette mission. Ses méthodes atypiques surprennent d'abord Miyuki, mais elle finit par s'attacher à lui. L'intérêt de Thunder n'est pas seulement sportif : il parie également en secret sur les matchs de son « baby » afin de renflouer ses comptes...

Entièrement dévoué à son « baby »

Thunder parvient à passer outre son statut de paria du tennis – qui l'empêche d'accéder directement aux courts – pour prodiguer des conseils essentiels à Miyuki pendant ses rencontres. Il est convaincu qu'elle a les capacités nécessaires pour battre Sabrina Nikolic au terme d'un long entraînement.

Thunder retrouve Alan Carrington pendant un bref séjour aux États-Unis : il se réjouit d'humilier à nouveau le « vieux crotteux » grâce aux deux victoires de Miyuki sur Wendy Palmer.

L’annonce de la retraite anticipée de Nikolic prend toutefois Thunder de court : il se noie dans l’alcool le temps d’une soirée, persuadé que sa joueuse ne pourra jamais atteindre le niveau nécessaire avec trois mois d’entraînement en moins. La détermination de Miyuki l’incite cependant à se ressaisir.

Thunder profite d'un tournoi organisé à Strasbourg pour observer le physique de Nikolic... le plus beau « body » qu'il ait jamais vu. Le coach reste cependant encouragé par la performance de Miyuki face à la championne : sa joueuse parvient en effet à dérégler la « machine » à trois reprises. Une prouesse de bon augure pour Wimbledon.

Cette femme excentrique gère la prestigieuse académie de tennis Ohtori d'une main de fer. Elle élève son fils unique Keïchiro avec la même autorité. L'ancienne joueuse de tennis perd en revanche tout sens commun pour son chien, John Travolta.

Utako entretient sa rivalité historique avec la matriarche de la famille Ryugasaki, qu'elle a battu sur le court en 1968 pour être sacrée championne nationale. Un succès qu'elle doit à son entraîneur, Yoheita Umino, dont elle est amoureuse... mais qui ne partage pas ses sentiments. Cet échec sentimental explique la haine qu'elle voue depuis à toute la famille Umino, et particulièrement à Miyuki, la fille de Yoheita.

Pour autant, Utako n'hésite pas à accepter quelques compromis pour faire rayonner son académie : elle accepte ainsi Miyuki au sein de l'école Ohtori pour qu'elle batte Choko Ryugasaki, la fille de sa rivale. Utako lui enseigne même sa technique de la « balle infernale Royal Phoenix N°1 » avant de sortir Thunder de sa retraite. Elle partage l'avis du coach quant aux capacités de Miyuki, qu'elle pense capable de battre Sabrina Nikolic au terme d'un an d'entraînement.

Avant sa rencontre avec Miyuki – qu'elle est la première à affronter après son retour - Kikuko Kaku représente l'avenir de l'académie Ohtori. Sa défaite inattendue l'incite cependant à s'entraîner de plus belle. Kaku devient très vite la meilleure amie de Miyuki, qu'elle aide à progresser.

« Caca cucul », comme l’appellent les cadets de Miyuki, prend également très à coeur ses problèmes financiers : elle n’hésite pas à jouer tout un match avec une entorse à la cheville pour offrir la prime de la victoire à Umino. Choko crée un malaise entre les deux amies lorsqu'elle révèle à Miyuki les sentiments amoureux de Kaku à son égard. La joueuse assiste ensuite au baiser entre Keïchiro et Miyuki.

Loin de se laisser abattre, elle décide de tout faire pour battre Choko sur le court après avoir découvert le calvaire quotidien qu'elle fait subir à Miyuki. L'occasion se présente en demi-finale du tournoi Marilyn Ladies mais Kaku, blessée juste avant le match par Choko, finit par s’évanouir : elle est éliminée.

Après la rencontre, Kaku sort de ses gonds et agresse Choko. Un écart de conduite qui entraîne le retrait de sa licence professionnelle et sa radiation de l'académie Ohtori. Kaku refuse par la suite d’expliquer son acte à Miyuki.

Hina Bentenbashi rencontre pour la première fois Keïchiro Ohtori lors d'une rencontre organisée par Utako, qui espère caser son fils avec l’héritière de l’académie de tennis Bentenbashi, très réputée dans l'Est du Japon. La forte poitrine d'Hina ne laisse pas Keïchiro insensible...

La jeune femme de bonne famille, gentille et dévouée, est prête à tout pour plaire à son « futur » fiancé. Sa naïveté l’amène notamment à agir sous l'influence de Choko, qui met à profit les atouts physiques de la jeune femme à plusieurs reprises afin de déstabiliser Miyuki. Hina en vient même à partager la haine de Choko pour Umino.

Après avoir admis son échec amoureux et tiré un trait sur Keïchiro, Hina part se ressourcer en Australie. Elle y croise Miyuki par hasard, avant de surprendre Keïchiro et Choko dans les bras l’un de l’autre. L’héritier Ohtori finit par lui avouer ses sentiments pour Miyuki : Hina est touchée par son honnêteté.

De retour au Japon, elle accepte de tenir compagnie à Keïchiro pendant sa soirée d'anniversaire. Elle le quitte cependant assez vite car elle refuse d’être un « ersatz » de Miyuki.

À seulement dix-huit ans, cette joueuse de tennis prodige a déjà remporté de nombreux titres, qui lui valent une renommée internationale. Miyuki décide pour sa part de rembourser la dette de son frère grâce au tennis après avoir appris que Nikolic avait remporté 250 millions de yens en seulement un an.

Les deux jeunes filles se rencontrent par hasard dans une rue de Tokyo : Nikolic refuse de lui céder la veste qu’elle vient d’acheter mais lui propose de la gagner lors d’un match.

Leur deuxième rencontre a lieu bien plus tard dans la banlieue de Los Angeles. Nikolic accepte de s'entraîner avec Miyuki sans la reconnaître. Elle interrompt cependant la rencontre sans prévenir, alors que la Japonaise était sur le point d'égaliser.

La championne élimine facilement Choko en huitième de finale de l’US Open, après un début de match difficile. Choko la déstabilise en effet brièvement lorsqu'elle évoque ses problèmes personnels : le frère de Nikolic est toxicomane, et son père purge une peine de prison pour fraude fiscale.

Après avoir remporté l’US Open, Nikolic crée la surprise en annonçant qu’elle prendra sa retraite à l’issue de Wimbledon, soit trois mois avant la date qu’elle avait initialement communiquée aux médias.

Nikolic et Miyuki s'affrontent dès le premier tour de Roland Garros. La championne remporte le match facilement mais son duel contre Choko, au deuxième tour, s’annonce plus compliqué : la joueuse japonaise la domine en effet d’entrée de jeu.

Les deux petits frères et la sœur cadette de Miyuki sont réputés pour leur franc-parler. Plutôt turbulents, ils font malgré tout de leur mieux pour aider Miyuki, qui les élève seule depuis la mort de ses parents et le départ soudain d'Ieyasu, l'aîné de la fratrie.

Celui-ci est encore étudiant lorsque Miyuki remporte la coupe junior de tennis des quinze ans et moins. Il décide de fêter cette victoire avec du fugu, qu’il compte ensuite importer pour faire fortune. La mauvaise préparation de ce poisson riche en poison entraîne cependant la mort accidentelle de ses parents. Après ce drame, la fratrie Umino déménage dans un appartement miteux : les soucis financiers des Umino ne font que commencer. Ieyasu disparaît subitement, sans prévenir.

Il réapparaît un jour à la tête d'un nouveau « business » censé permettre son enrichissement imminent. Mais cette visite éclair est suivie d'un choc pour Miyuki, lorsqu'elle découvre la dette de 250 millions de yens contractée par son frère... qu'elle doit rembourser à sa place.

Kyohei Wanibuchi finit par envoyer Junji Sakurada pour surveiller Ieyasu. Le yakuza sort de ses gonds lorsqu'il découvre ses revenus quotidiens, qui avoisinent les 12 000 yens. Ieyasu se justifie en expliquant envoyer 50 000 yens tous les mois à sa famille... qu'on lui renvoie cependant systématiquement depuis le déménagement de ses cadets.

À bout de nerfs après découvert le nouveau projet absurde d'Ieyasu – transformer des rats d'égout en animaux de compagnie -, Sakurada l’oblige à regarder le match opposant Miyuki à Sabrina Nikolic. Ieyasu découvre ainsi que sa sœur joue au tennis pour rembourser sa dette.

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