20th Century Boys est sans conteste le manga le plus connu et le plus personnel de Naoki Urasawa... ainsi que l'un de ses plus gros succès commerciaux.
Par Alexis Orsini
Empêcher la fin du monde, un jeu d'enfant?
À la fin des années 1960, Kenji et ses amis se retrouvent dans leur « base secrète », un refuge en herbes tressées où ils rédigent des prédictions catastrophe : le groupe d'enfants imagine que la Terre sera attaquée par un groupe terroriste le 31 décembre 2000, dernier jour du XXème siècle. La bande invente par ailleurs un logo en signe de ralliement.
Trente ans plus tard, en 1997, Kenji, devenu gérant de supérette, mène une vie sans encombre. Jusqu'au jour où il réalise que le mystérieux gourou d'une secte réutilise le symbole de la bande. Mais il y a pire : le dénommé Ami compte bien réaliser ses prédictions d'enfance.
L’humanité est donc condamnée à disparaître le 31 décembre 2000... à moins que Kenji reforme sa bande pour empêcher ce funeste projet tout en démasquant Ami, qui serait l’un de ses amis d’enfance.
Sauts dans le temps et souvenirs autobiographiques
Dans 20th Century Boys, Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki s'intéressent autant au passage de l’enfance à l’âge adulte qu'à l’émergence de sectes terroristes. Un sujet particulièrement dans l'air du temps au lancement de la série, en 1999, quatre ans seulement après l'attentat au gaz sarin perpétré dans le métro de Tokyo par la secte Aum.
Le magazine Big Comic Spirits ne reste ainsi pas longtemps privé des services d'Urasawa, qui vient d’y achever Happy!. Son nouveau thriller est publié à un rythme hebdomadaire, parallèlement à la prépublication bimensuelle de Monster dans le Big Comic Original.
20th Century Boys est l'oeuvre la plus personnelle de Naoki Urasawa. Le mangaka, qui est né en 1960, comme ses héros, y dépeint en effet le Japon de son enfance, sa passion du rock, et va même jusqu'à y retranscrire des anecdotes autobiographiques!
Ce manga d'anticipation, aux multiples époques et doté d'une vaste galerie de personnages, est immédiatement adopté par le public japonais, qui y retrouve l'excitation et l’angoisse provoquées par l’approche du XXIème siècle.
25 millions d'exemplaires vendus
Le dernier chapitre de 20th Century Boys paraît en juillet 2007, au terme d’une dernière année de prépublication compliquée, marquée par une longue pause puis par le retour de la série sous le titre de 21st Century Boys.
Au total, le manga a dépassé les vingt-cinq millions d’exemplaires vendus. Un succès phénoménal suivi d'une adaptation au cinéma sous la forme d'une trilogie.
Les personnages
Les protagonistes de 20th Century Boys ne sont pas seulement nombreux, ils ont aussi la particularité de vieillir... et de changer considérablement au fil du temps.
Kenji Endô
Kenji est né le 20 août 1960 mais, comme il l'apprend à l'âge adulte, il a bien failli ne jamais voir le jour : sa mère avait en effet sérieusement songé à avorter par manque de moyens. Elle s’est finalement laissée convaincre de garder son bébé par sa fille Kiriko, prête à devenir la «maman » du futur nouveau-né…
Le chef de la bande
À l’enfance, Kenji s’impose naturellement comme le chef de sa bande d’amis : il se charge notamment d’écrire et d’illustrer leur cahier de prédictions. Son apparente bravoure lui vaut l’admiration de ses camarades, même s’il ne fait souvent que cacher sa peur lorsqu’il accompagne Otcho dans des endroits hantés. Kenji et Yukiji – la seule fille du groupe – sont amoureux l'un de l'autre mais n'osent jamais se l'avouer.
En 1970, Kenji meurt d’envie d’aller à l’exposition universelle d’Osaka mais se voit emmené à la mer par ses parents. Il regrettera cette occasion manquée toute sa vie.
Ce même été 1970, Kenji se rend à la villa de côte de la pendue avec sa bande, afin d’y trouver des fantômes. Après que tous ses camarades aient quitté les lieux, soulagés d'avoir seulement découvert un drap suspendu en guise « d'esprit », Kenji accompagne Otcho à l’étage : les deux amis pensent avoir aperçu quelque chose s’y faufiler. Le duo s’enfuit à toutes jambes après avoir été effrayé par le mystérieux reflet d’un vieux miroir.
Le rock, une passion infructueuse
En 1973, Kenji commence à se découvrir une véritable passion pour le rock, un genre musical auquel il avait déjà été initié par Otcho. Il décide de se procurer une guitare, qu'il achète après avoir économisé pendant des mois. L’apprenti musicien réalise cependant qu’il y a une grande différence entre une guitare électrique (l’objet de ses rêves) et une guitare classique (qu’il vient d’obtenir)...Kenji se remet toutefois assez vite de sa déception grâce à sa sœur, qui lui offre le bon instrument.
En 1983, l’étudiant fonde son propre groupe de rock, Mad Mouse. Kenji s'investit entièrement dans sa passion, et refuse même de reprendre la boutique d’alcool de son défunt père. Ses espoirs de carrière musicale font cependant long feu : le départ de son batteur, Namio Haru, dans un groupe concurrent, entraîne inévitablement la dissolution de Mad Mouse.
Père de substitution et « terroriste » malgré lui
Au milieu des années 1990, Kenji a transformé la boutique d’alcool familiale en supérette. Kiriko lui confie sa fille Kanna, encore bébé, en 1997, avant de disparaître. Le quotidien sans histoire de Kenji bascule à la mort de Donkey. Kenji a du mal à croire à son suicide : il finit par découvrir que son ami d’enfance enquêtait sur la secte d’un dénommé Ami, qui a repris le symbole de leur bande.
Après avoir réalisé que le gourou réalisait ses prédictions d’enfance à la lettre, Kenji parvient à retrouver son cahier de prédictions. Il reforme sa bande en l’an 2000, après des années de lutte solitaire, qui lui valent d’être considéré comme un « terroriste » activement recherché par la police. L’ancien gérant de convini est obligé de vivre dans les sous-sols de Tokyo.
C'est à cette période qu'il compose sa chanson phare, Bob Lennon, en hommage à John Lennon et Bob Dylan. Il l'enregistre sur cassette et l'interprète régulièrement dans la rue, sans rencontrer un grand succès...
31 décembre 2000 : la disparition
Le 31 décembre 2000 au soir, au moment d'affronter le robot qui ravage les rues de Tokyo, Kenji se confie à Kanna et lui explique qu’il n’est qu’un homme comme les autres. Il lui confie avoir raté tout ce qu’il a entrepris et être effrayé par la tâche qui l'attend... avant de conclure qu'il est « imbattable ».
Après avoir assisté à la chute mortelle de Fukube et d’une doublure d’Ami depuis un toit de Tokyo, Kenji parvient à s’agripper au robot et à pénétrer dans son cockpit, où il règle la minuterie de sa dynamite sur trois minutes.
Ami vient alors lui faire face au sommet d’une statue géante : il enlève son masque et lui révèle son identité. Kenji reconnaît un visage familier. Mais le décompte arrive à son terme : le robot est détruit dans une gigantesque explosion. Les camarades de Kenji pensent qu’il a trouvé la mort... sans se douter qu’il s'est en réalité enfui avant l’explosion.
Kenji commence alors une vie de vagabondage, loin de Tokyo, qui l’amène à parcourir tout le Japon pendant plus de dix ans, en étant parfaitement conscient de fuir ses responsabilités : sa prétendue « amnésie » est en fait un moyen de nier sa lâcheté. Kenji revient brièvement à Tokyo le 31 décembre 2014 mais sa peur le pousse à repartir aussitôt.
C'est seulement lorsqu'il apprend, pendant la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle de 2015, que le virus mortel se répand à nouveau dans le monde, qu'il décide d'arrêter de fuir. Au terme de trois nuits et trois jours passés à pleurer dans les montagnes d’Hokkaido, Kenji décide de devenir un justicier.
Un justicier surnommé Joe Yabuki
Sur la route de Tokyo, il croise par hasard Konchi, qui ne le reconnaît pas. Le DJ lui offre à boire puis lui demande de lui jouer un morceau : Kenji interprète Bob Lennon en y rajoutant un couplet de « Cha! la la! ». Konchi est littéralement « foudroyé » par cette chanson, qu'il enregistre avant le départ du voyageur.
Kenji rencontre ensuite Chôno au poste-frontière de la région de Tokyo : il refuse de lui dévoiler sa véritable identité, préférant se faire appeler Joe Yabuki. Il parvient à passer outre les gardes armés – au prix d’une balle dans la jambe – et à continuer son chemin, désormais accompagné du policier et de nombreux « fidèles » qui ont décidé de le suivre. Bob Lennon fait en effet office de chanson de ralliement grâce à sa diffusion régulière à la radio, sur les ondes de la station animée clandestinement par Konchi.
Une fois arrivé à Tokyo, Kenji se laisse guider par les indications d’Ami, qui le mènent dans la cour de leur ancien école. Le guitariste y retrouve le gourou masqué, aux commandes téléguidées du nouveau robot construit par Shikishima. Contre toute attente, Kenji s’excuse auprès d’Ami.
« L'empereur du mal » aux yeux d'Ami
Il reconnaît son crime d'enfance : avoir volé un badge de « justicier » dans la boutique de la vieille vendeuse de glaces. Ami, qui venait de gagner un badge à la loyale, est accusé à tort par la vendeuse de l'avoir volé. Ce jour-là, Kenji assiste à l’humiliation publique de son camarade, sans se dénoncer pour autant. Près de quarante ans plus tard, Ami est donc déterminé à se venger de ce coup bas, face à celui qu’il considère comme l’« empereur du mal ».
Mais Sadakiyo surgit derrière le gourou et le menace de son couteau : il compte se suicider en emportant son ancien camarade. Il est toutefois interrompu par l’explosion d'une soucoupe volante au-dessus de la cour de l’école.
Kenji tente de sauver les deux hommes des gigantesques débris qui s’écrasent. Sans succès. Après le choc, le guitariste extrait Sadakiyo, grièvement blessé, des décombres, avant de démasquer Ami. Il exauce sa dernière volonté en interprétant Bob Lennon.
En quête de rédemption dans le simulateur
Kenji se rend ensuite au concert organisé par Kanna à l’exposition universelle. Il y joue plusieurs titres avec ses camarades de Mad Mouse, réunis pour l'occasion, mais refuse catégoriquement d'interpréter Bob Lennon, malgré l'insistance du public. Il part ensuite retrouver Kanna en coulisses, après dix-huit ans de séparation.
Le répit de Kenji est toutefois de courte durée puisqu’il se rend peu après dans l’attraction virtuelle d’Ami afin d’enquêter sur les dernières prédictions laissées par le gourou. Au terme de nombreux rebondissements, Kenji parvient à arrêter le robot qui s’apprêtait à détruire l’humanité en même temps que sa base secrète.
Le guitariste retourne ensuite une dernière fois dans la simulation pour forcer son « moi » enfant à faire ses adieux à Sadakiyo avant son déménagement, et, surtout, à s’excuser auprès d’Ami en lui avouant avoir volé le fameux badge. Au passage, Kenji demande à l’enfant masqué s’il est bien Katsumata, sans obtenir de réponse.
De retour dans le monde réel, Kenji s'apprête à faire ce qu’il aurait dû faire depuis longtemps : demander Yukiji en mariage.
Otcho (Ochiai Nobuyoshi)
Dans les années 1960, Ochiai Nobuyoshi, plus connu sous le surnom d’Otcho, partage le titre de « chef » de bande avec son meilleur ami Kenji.
Le cerveau de la bande
Il est surtout l'inventeur du symbole utilisé par ses amis, qui est un mélange entre le logo du Shônen Sunday incitant le lecteur à tourner la page et son surnom de l’époque (« Otcho les gros yeux »).
S’il rêve, comme ses camarades, de devenir un justicier, Otcho s'éloigne petit à petit du groupe après avoir découvert le rock et le mouvement « peace & love » chez un voisin hippie.
Otcho est à l'origine de la plupart des prédictions mises en forme par Kenji, notamment celle qui concerne une « arme bactériologique terroriste ». Il se contente en fait de répéter une idée de Yamane mais se garde bien de le dire à ses amis...
En 1970, lors de l’expédition dans la villa de la côte de la pendue, Otcho est effrayé par le reflet d’un miroir situé à l’étage : il s’enfuit à toutes jambes avec Kenji. Cette mésaventure nocturne l'incite à arrêter de jouer les « braves ».
Traumatisme familial
À l’âge adulte, Otcho coupe tout contact avec ses amis d’enfance. Entièrement dédié à sa réussite professionnelle, il passe très peu de temps avec son épouse et leur fils, Shôta. Une distance familiale qui traumatise d'autant plus Otcho le jour où Shôta meurt renversé par une voiture. Sa femme le quitte peu après ce drame.
Otcho part au Tibet, où il rencontre un vieux moine qui lui apprend à surmonter sa douleur et à devenir « plus fort ». Au terme de cet entraînement difficile, l’ex-cadre d’entreprise s'installe en Thaïlande. Il accomplit diverses missions pour le moins physiques dans les bas-fonds de Bangkok, qui lui valent d'être surnommé « Shôgun ».
En l’an 2000, Otcho reçoit un appel du Japon : Kenji, qui a enfin retrouvé sa trace, lui demande de l’aider à se battre contre Ami. Après avoir « vengé » une amie prostituée en détruisant la fabrique d’une nouvelle drogue à la mode, Otcho retourne au Japon, où il retrouve ses amis d’enfance.
Treize ans passés derrière les barreaux
Le soir du 31 décembre 2000, il parvient presque à grimper sur le robot géant aux côtés de Kenji. Il est ensuite incarcéré à la Luciole des mers, ancien complexe commercial transformé en prison au beau milieu de la baie de Tokyo, en tant que « terroriste ». Le matricule N°3 – preuve qu'il fait partie des premiers détenus – tente régulièrement de s'échapper pendant ses treize années de détention.
Shôgun y parvient enfin en 2014 grâce à l'aide de Kakuta. Il découvre alors pour la première fois le Tokyo du XXIème siècle, on ne peut plus différent de celui qu’il imaginait enfant. Otcho fait tout pour retrouver Kanna et la protéger du danger qui la guette. L'ancien détenu surgit in extremis à l’église de Shinjuku pour protéger la nièce de Kenji, au péril de sa vie. Il finit ensuite par retrouver ses compagnons, qui continuent eux aussi leur lutte contre le gouvernement d'Ami.
Témoin des moments clé
Fidèle à lui-même, Otcho préfère travailler seul. Il remonte notamment la piste de Yamane, qu'il retrouve le soir du 31 décembre 2014 dans la salle de biologie de leur ancienne école. Otcho est témoin du meurtre d'Ami par Yamane. Avant de s'enfuir, Shôgun s'assure de la mort d'Ami avant d'ôter son masque : il découvre le visage de Fukube. Par la suite, Otcho a bien du mal à comprendre comment il a pu croiser Fukube dans les rues de Tokyo après sa mort...
À la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle de 2015, Otcho cherche à protéger le pape sans parvenir à débusquer Masao, armé d'un sniper. Il assiste finalement, bien malgré lui, à la « résurrection » d’Ami. Shôgun se retrouve ensuite embarqué dans l’un des trains aménagés par le gouvernement afin d’expulser le maximum d'habitants hors de la capitale.
Pendant ses trois années passées à parcourir différentes régions du Japon, Otcho est confronté à de nombreuses situations tragiques. Il observe notamment la dissolution violente d’un groupe de survivants après l’apparition d’un vaccin au nouveau virus.
En l'an 3 après Ami, Otcho parvient à retourner à Tokyo en escaladant le mur qui encercle désormais la capitale. Il y retrouve Dieu, le prêtre Nitani et enfin Kanna, qu'il dissuade d'attaquer Ami comme elle le prévoyait pourtant.
À l'assaut du palais d'Ami
Kanna et Otcho sont ensuite escortés jusqu'à Manjûme, qui leur demande de tuer Ami. Shôgun comprend à cette occasion que quelqu’un a pris la relève de Fukube derrière le masque. Il accepte la proposition de Manjûme et se rend au palais d’Ami aux côtés de Kanna et de Yukiji. Mais Otcho y découvre le cadavre de Manjûme, « fraîchement » abattu par Takamatsu, qui compte les accuser de ce crime.
Shôgun et Yukiji parviennent toutefois à s’enfuir grâce à l’aide des jumeaux Yanbo et Mabo, qui leur montrent au passage le nouveau robot réalisé par Shikishima.
Otcho assiste ensuite à la « confession » télévisée d’Ami, aux côtés d’une partie de ses camarades. Il se prépare à empêcher la réalisation de la dernière prédiction du gourou.
Le soir du lancement des soucoupes volantes, Otcho parvient à pénétrer dans le cockpit du robot de Shikishima et à détruire deux des trois soucoupes grâce au canon du robot. Il parvient ainsi à trouver la « paix intérieure » quant à la mort de son fils. Otcho retrouve ensuite tous ses compagnons au concert organisé par Kanna.
Après ce bref répit, Otcho aide la nièce de Kenji à échapper à l’armée avant de tenter, pour la deuxième fois depuis le 31 décembre 2000, d’arrêter le robot censé détruire l’humanité.
Une fois la paix mondiale rétablie, Otcho retourne s'installer dans les quartiers chauds de Thaïlande : la police est heureuse de pouvoir à nouveau compter sur l’aide du fameux Shôgun, qui a n'a rien perdu de son efficacité au combat malgré son âge.
Maruo (Marukobashi)
Les justiciers censés sauver l’humanité comptent un goinfre pleurnichard dans leurs rangs : enfant, Maruo fait en effet office de peureux de la bande, juste derrière Yoshitsune...
À l'âge adulte, Maruo culpabilise encore d’avoir dû détruire la base secrète sous la contrainte de Yanbo et Mabo. Il travaille en tant que vendeur de bijoux fantaisie dans le quartier de Kenji, avec qui il a gardé contact. Maruo partage son amour de la nourriture avec son fils Atsushi.
Un fidèle ami de Kenji
En l’an 2000, Maruo est mis au courant des problèmes de Kenji par Yukiji : il ferme boutique immédiatement, et envoie sa femme et son fils en sécurité hors de Tokyo pour aider son ami d'enfance. Le 31 décembre au soir, Maruo conduit le camion rempli de dynamite et tente de grimper sur le robot avec Kenji, sans succès. Il survit cependant à cette nuit funeste alors que ses amis le croient mort : Maruo ne se manifeste pas une seule fois en l’espace de treize ans.
Il est en fait « recueilli » et aidé par Namio Haru, dont il devient le manager. Les deux hommes partagent un véritable attachement pour Kenji : en 2014, Maruo en porte encore le deuil. Il est même prêt à se suicider pour assassiner Ami. Mais il se retient finalement au dernier moment, en se rappelant que Kenji avait ordonné à sa bande de ne pas impliquer d’innocents dans leur lutte.
Le premier à découvrir l'identité d'Ami
Maruo est le premier membre de la bande à identifier Ami, le 31 décembre 2014, grâce au croquis réalisé par Namio Haru. Il retrouve ensuite Kanna dans la cour de son ancienne école, puis Yukiji, Yoshitsune et Otcho après l'assassinat d'Ami. Les survivants forment un groupe de résistance plus efficace que leurs actions solitaires.
En l’an 3 après Ami, Maruo travaille toujours avec Namio Haru : le duo met au jour la carrière d’escroc professionnel de Manjûme et réalise que Kenji est probablement encore en vie. Maruo retrouve ensuite Kiriko et Croa-Croa dans une coopérative de Higashi Murayama.
Les deux amis d’enfance posent de nombreuses questions sur Ami à Kiriko, avant de constater l’efficacité du nouveau vaccin qu’elle a fabriqué. Maruo et Croa-Croa acheminent ensuite le stock de vaccins à Tokyo, afin de les distribuer aux habitants le soir de l’attaque des soucoupes volantes.
Sur le trajet, les deux amis d'enfance rencontrent Sadakiyo par hasard : l’homme masqué leur indique un passage permettant de franchir le mur de Tokyo. Maruo retrouve ensuite Kenji au mémorial du bain de sang : il l’accompagne dans la cour de leur ancienne école, où Ami les attend. Kenji et Maruo survivent à l’explosion de la soucoupe volante. Ils démasquent ensemble le gourou et découvrent le visage de Fukube, juste avant qu’il rende son dernier souffle. Conscient que Fukube est mort le 31 décembre 2014, Maruo suppose – à juste titre - que son successeur a reproduit son visage grâce à la chirurgie esthétique.
Maruo aide ensuite Kanna à échapper à l’armée et tente de la conduire jusqu'à Kenji. Une fois la paix définitivement rétablie, il est récompensé par le pape, au siège des Nations Unies, en tant que « sauveur de l’humanité ».
Yoshitsune (Minamoto)
Yoshitsune est le membre le plus peureux de la bande : il redoute Yanbo et Mabo plus que quiconque. Mais il est aussi le garçon plus attaché à la base secrète : après sa destruction forcée par Maruo, il commence même à en reconstruire une par lui-même, dans l’espoir de ressouder le groupe.
Monsieur tout le monde
À l’âge adulte, Yoshitsune, devenu père de famille, manque toujours de confiance en lui. Cet employé de bureau parmi tant d'autres a bien du mal à gérer ses problèmes conjugaux et professionnels. Il fréquente encore ses amis d’enfance et s’occupe de sa fille Nanako.
En l’an 2000, lorsqu’il apprend par Yukiji que Kenji n’avait pas osé lui demander son aide pour lutter contre Ami, Yoshitsune fait cependant preuve de courage en démissionnant immédiatement. Il va même jusqu'à rencontrer Yanbo et Mabo, devenus gérants d’une multinationale, pour les convaincre de rejoindre leur groupe. Les jumeaux l’assurent de leur soutien mais s’empressent en réalité de révéler l’emplacement de la « bande à Kenji » à Manjûme... Une « trahison » dont Yoshitsune s'estime coupable.
Le 31 décembre 2000 au soir, après l’explosion du robot, Yoshitsune fait tomber par mégarde sa carte d’identité près du cadavre d’un homme qui lui ressemble : ce coup du sort lui permet de passer pour mort.
En 2014, Yoshitsune travaille en tant que balayeur à Ami-Land. Il incite discrètement certains participants à enquêter sur Ami dans l’attraction virtuelle du parc, afin d'en savoir plus sur le gourou. Yoshitsune parvient ainsi à convaincre Kyoko de rejoindre son mouvement de « résistance » avant de retrouver ses anciens compagnons : ils le reconnaissent tous comme leur nouveau « chef », alors que Yoshitsune aspire seulement à redevenir un simple membre de la bande...
Le chef de « la bande à Kenji »
En l’an 3 après Ami, Yoshitsune, à la tête d'un groupe de résistance surnommé « la bande à Kenji », continue de lutter clandestinement contre Ami. Kanna, qui lui reproche de ne pas recourir à des actions violentes, dirige son propre mouvement. Après leurs retrouvailles, Yoshitsune souhaite malgré tout accompagner Yukiji, Otcho et Kanna pour les aider à tuer Ami, mais ses camarades préfèrent qu’il reste en retrait, pour prendre le relais au cas où ils ne reviendraient pas. Yoshitsune leur confie alors un sac rempli d’armes et les supplie de survivre car il n’est « pas fait pour être un leader ».
Yoshitsune se jette sur Yanbo et Mabo lors de leurs « retrouvailles », bien décidé à se venger de leur trahison de l’an 2000... mais il finit par accepter leur présence dans la bande. Yoshitsune organise une révolution pacifique après qu’Ami ait confessé ses crimes au monde entier : les hommes de « la bande à Kenji » investissent son palais sans rencontrer la moindre résistance. Yoshitsune assiste ensuite au concert de l’exposition universelle puis aux retrouvailles entre Kenji et Kanna, qui le font pleurer à chaudes larmes.
Après avoir aidé Kanna à échapper à l’armée, puis empêché les soldats de l’ONU de pénétrer dans la chambre de Sadakiyo, Yoshitsune est récompensé par le pape au siège des Nations Unies en tant que « sauveur de l’humanité ».
Mon-Chan (Masaaki Komon)
Masaaki Komon, plus connu sous le surnom de « Mon-Chan », est amoureux fou de Yukiji mais il n'ose pas lui dire : il est en effet bien conscient des sentiments de sa camarade pour Kenji.Mon-Chan fait partie de la bande au même titre que ses amis, mais il semble passer plus de temps en compagnie de Konchi et de Croa-Croa.
C'est d'ailleurs ce même trio qui accompagne Donkey jusque dans la cour de l’école la veille de la rentrée de 1971 : Mon-Chan, persuadé d'avoir oublié d’allumer la pompe de l’aquarium, n’ose pas aller dans la salle de biologie prétendument hantée. Il préfère y envoyer Donkey, qui en ressort paniqué, après un spectaculaire saut par la fenêtre... sans que Mon-Chan apprenne ce qui a bien pu l'effrayer à ce point.
Expatrié en Allemagne
À l'âge adulte, Mon-Chan s'installe en Allemagne. Il arrête de jouer au rugby lorsqu'il apprend la maladie de sa mère, dont il s'occupe pendant huit ans, jusqu'à sa mort. Mon-Chan décide alors de lancer sa propre entreprise de brassage de bière avec un collègue. Son initiative est couronnée de succès. Malgré le peu de temps libre dont il dispose, Mon-Chan s’arrange pour retourner au Japon régulièrement : il y retrouve à chaque fois ses amis d’enfance.
En l’an 2000, Mon-Chan apprend au cours d'une visite médicale qu'il est atteint d'une maladie incurable. Il reçoit l’appel à l'aide de Kenji peu après ce choc : l'expatrié décide de tout plaquer pour rejoindre son ami d'enfance. Le 31 décembre 2000 au soir, Mon-Chan révèle ses sentiments d'enfance à Yukiji avant de l'accompagner, avec Otcho, au siège du Parti de l’amitié. Il parvient à survivre au bain de sang.
Sur la piste d'Ami
En 2002, Mon-Chan se retrouve toutefois cloué sur un lit d’hôpital, sa maladie ayant atteint un stade critique. Il profite des visites régulières de Yukiji pour lui confier les extraits du nouveau cahier de prédictions qu’il a pu obtenir. Jusqu'au jour où il disparaît sans prévenir : Mon-Chan rencontre en fait Sadakiyo afin d’obtenir le maximum d’informations sur Ami et ses projets. Il se remémore à l’occasion quelques souvenirs d’enfance avec son ancien camarade... ce qui n'empêche pas Sadakiyo de l'assassiner, alors qu'il venait d'avouer vivre « au jour le jour ». Le complice d’Ami récupère ainsi le mémo de Mon-Chan, qui contient toutes les informations essentielles recueillies au cours de son enquête.
Douze ans plus tard, Sadakiyo avoue son crime à Yoshitsune et Kanna : il regrette son geste. Le mémo de Mon-Chan permet notamment à Kanna de retrouver la piste de sa mère, à l’hôpital de Naruhama.
Kanna Endô
Kanna est la fille de Kiriko et de Fukube : sa mère la confie à Kenji peu après sa naissance, en 1997, juste avant de disparaître. La petite fille est donc élevée par son oncle dès son plus jeune âge, et le considère à juste titre comme son père.
Les étranges pouvoirs de Kanna se manifestent très tôt : bébé, elle est déjà capable de deviner la valeur des cartes ou encore de tordre des cuillères sans utiliser ses mains. Des capacités étonnantes qui lui valent d'être surnommée « l'enfant du destin » par Ami. Ses adeptes tentent même de kidnapper Kanna mais Kenji et Yukiji arrivent à temps pour la protéger.
Une enfance atypique
En l’an 2000, la petite fille de trois ans mène un quotidien pour le moins original : elle habite en effet dans les sous-sols de Tokyo, avec Kenji et ses amis d’enfance, qu’elle considère également comme ses oncles. Kanna aime plus que tout écouter son oncle chanter Bob Lennon dans la rue, et partager des ramens dans leur restaurant favori. Des plaisirs simples qui prennent brutalement fin lorsque Kenji l'envoie à Yamagata avec sa grand-mère pour les protéger, à l'approche de la fin du siècle.
Le 31 décembre 2000 au soir, Kanna parvient cependant à revenir toute seule à Tokyo, pour être aux côtés de son oncle. Le guitariste la confie alors à Dieu avant d’affronter le robot qui ravage la ville.
Une adolescente à problèmes
En 2014, la réputation de Kanna, devenue adolescente, n'est plus à refaire : son fort caractère et son franc-parler lui valent de nombreux ennuis depuis qu'elle a quitté la maison de sa grand-mère pour s'installer à Tokyo, dans la pension Tokiwa. Yukiji, qui est devenue sa tutrice, essaye tant bien que mal de l’inciter à faire profil bas pour éviter des ennuis avec le régime totalitaire d’Ami. Sans succès : Kanna écoute en permanence Bob Lennon sur son vieux baladeur, en souvenir de son oncle disparu, dont elle porte la vieille casquette.
Kanna déteste la police et, plus généralement, tout symbole de l’autorité d’Ami. Elle se crée souvent des problèmes en criant à qui veut l’entendre que son oncle n’était pas un terroriste. L'adolescente finit toutefois par comprendre, au contact de Chôno, que tous les policiers ne sont pas à la solde d’Ami.
Après un passage remarqué dans un casino mal famé, la lycéenne organise un grand rassemblement à l’église de Shinjuku, qui lui permet d'unifier les mafias thaïlandaise et chinoise pour empêcher le meurtre du pape planifié par Ami. Kanna échappe cependant de justesse à la mort au cours de ce rassemblement : elle est sauvée in extremis par Otcho. Et sermonnée par Yukiji après cet incident...
Radicalisation
La détermination sans failles de Kanna est sérieusement ébranlée lorsqu’elle apprend qu’Ami est son père. Pour ne rien arranger, l'adolescente découvre peu après que sa mère est la créatrice du virus ayant causé la mort de 150 000 personnes... Kanna parvient cependant à se remotiver, en se remémorant notamment les propres aveux de faiblesse de Kenji le 31 décembre 2000 au soir. Après la mort d'Ami, elle se rend dans l’attraction virtuelle afin d'y découvrir les projets du défunt gourou. Kanna est particulièrement marquée par sa rencontre avec Donkey, qui l’incite à lutter pour la « justice ».
Kanna assiste ensuite à la « résurrection » d’Ami à la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle. Tandis qu'un nouveau virus décime la population, ses amis mafieux simulent leur propre vaccination pour convaincre la jeune femme de se protéger : Kanna s'exécute (par « envie de vivre » ). Elle réalise par la suite qu’ils l’ont dupée et pleure leur mort lors d'une attaque désespérée contre le gouvernement d'Ami, avant de se promettre ne plus jamais pleurer.
En l’an 3 après Ami, Kanna est à la tête d’un groupe de résistance radicalement différent de celui de Yoshitsune puisque la jeune femme, désormais connue sous le nom de « Reine des glaces », prône une action violente. Elle prévoit notamment d’attaquer le siège du Président du monde le 20 août, date d'anniversaire de son oncle. Otcho parvient finalement à lui faire abandonner ce projet suicidaire... et lui apporte au passage la preuve que Kenji est sans doute encore en vie.
Kanna et Otcho sont ensuite convoqués par Manjûme, qui leur demande de tuer Ami. Après avoir refusé de rencontrer Kiriko, par manque de temps, Kanna se rend au palais du gourou avec Otcho et Yukiji. Elle « trahit » ses aînés afin de se sacrifier avec Ami lors d'un tête à tête. La jeune femme sort de ses gonds face au gourou lorsqu'il prétend être son père et avoir donné des médicaments à Kiriko durant sa grossesse. Après qu'Ami ait ordonné à ses hommes de la faire « rompre », Kanna le prend en otage le temps de s'échapper. Elle reste toutefois intriguée par les propos étranges du gourou, qui prétend être le « twentieth century boy ».
Un concert pour sauver Tokyo
Après la confession d'Ami, Kanna cherche un moyen de sauver les habitants de Tokyo de la future attaque de soucoupes volantes. Convaincue que le gourou attache trop d’importance à l’exposition universelle pour y répandre son nouveau virus, la jeune femme décide d'y organiser un concert géant afin d’y attirer la population. Elle affirme notamment que l'interprète de Bob Lennon sera présent, estimant que ce mensonge est nécessaire pour mener son plan à bien.
Kanna s'évanouit, soulagée, lorsqu'une foule gigantesque débarque à l’exposition universelle. À son réveil, dans la pension Tokiwa, elle se retrouve face au robot dirigé par Ami. Kanna se rappelle alors le bain de sang de l’an 2000. Son soudain accès de fureur permet de déployer ses mystérieux pouvoirs. Le robot s’immobilise net : Ami ne parvient plus à le diriger.
De retour sur la scène du concert, Kanna culpabilise : contrairement à ses attentes, les soucoupes volantes s'apprêtent en effet à asperger le périmètre du nouveau virus. Mais Otcho et Masao parviennent heureusement à détruire les trois soucoupes. Après sa prestation, Kenji vient retrouver Kanna en coulisses : il enlace sa nièce en larmes et lui remet sa casquette, après presque vingt ans de séparation.
Retrouvailles en Afrique
Les mystérieux pouvoirs de Kanna se révèlent très utiles par la suite puisqu’ils lui permettent de visualiser les pensées de Sadakiyo. Elle localise ainsi la prétendue télécommande de la bombe à antiprotons... pour finir par comprendre qu’elle est tombée dans un piège. Kenji parvient cependant à arrêter le robot qui s’apprêtait à détruire l’humanité. La paix mondiale est définitivement rétablie.
Kanna part en Afrique pour rencontrer sa mère, qui aide les populations locales. La jeune femme qui pensait avoir perdu ses pouvoirs se demande si elle les a inconsciemment utilisés au moment de repérer une colline riche en eau. Kanna commence à creuser le sol avec l’aide de Chôno : le duo (et futur couple?) chantonne Bob Lennon pour se donner du courage.
Croa-Croa
Enfant, Croa-Croa fait partie de la bande de Kenji, mais il passe l'essentiel de son temps temps avec Mon-Chan et Konchi. Il doit son surnom à sa ressemblance physique avec une grenouille, ainsi qu'à son obsession pour « l’empire des grenouilles ».
En 1997, Kenji et ses amis sont invités au mariage de Croa-Croa. Trois ans plus tard, le père de famille consacre plus de temps à sa maîtresse qu’à sa femme et à leur nouveau-né. Le restaurateur ignore l’appel à l’aide de Kenji reçu par fax.
Le 31 décembre au soir, Croa-Croa refuse à nouveau de répondre à la relance de Kenji : il s'apprête à passer le réveillon avec sa maîtresse. Croa-Croa échappe de justesse au robot qui ravage Tokyo. Il émigre par la suite aux États-Unis avec son fils, et tente désespérément de lui transmettre son amour des sobas…
Rédemption tardive
En 2015, Croa-Croa et son fils s'arrêtent dans un village du Nouveau-Mexique afin d’y vendre leurs nouilles japonaises. Ils sauvent un petit garçon, seul survivant de l'épidémie qui a tué tous les habitants. Il doit son salut au vaccin que lui a inoculé une scientifique japonaise de passage. Croa-Croa comprend qu’il s’agit de Kiriko, la soeur de Kenji : rattrapé par le passé qu'il a fui pendant des années, il décide cette fois de se battre. Il sauve notamment Kiriko d'un incendie dans une usine de de vaccins, au prix de graves brûlures.
Croa-Croa et Kiriko sont ensuite transférés au Japon par les hommes d’Ami mais rapidement libérés, à leur grande surprise. Ils s'établissent dans une coopérative à Higashi Murayama : la scientifique travaille à l’élaboration d’un nouveau vaccin avec l’aide de Croa-Croa, qui cultive parallèlement des champs de soba. En l'an 3 après Ami, le cuisinier accueille Maruo, qui a retrouvé leur trace.
Les deux amis d’enfance sont témoins de l’efficacité du nouveau vaccin, qu’ils acheminent par caisses entières à Tokyo. Sadakiyo les aide à franchir le mur qui entoure la capitale. Après avoir distribué le plus de vaccins possibles dans les rues de Tokyo, Croa-Croa part retrouver ses amis au concert de l’exposition universelle.
La « grenouille »aide ensuite Kanna à échapper à l’armée puis empêche les soldats de l’ONU de pénétrer dans la chambre de Sadakiyo. Croa-Croa reçoit sa médaille de « sauveur de l’humanité » des mains du pape, au siège des Nations Unies.
Donkey (Saburô Kido)
Saburô Kido, plus connu sous le surnom de « Donkey », est le paria du quartier de Kenji et de ses amis : ses camarades l’évitent systématiquement, de peur d’être « contaminés » par sa serviette pleine de morve. Son incroyable vitesse de course effraye également les garçons de son âge, d'autant qu'il a pour particularité de courir pieds nus.
Le petit garçon issu d'une famille nombreuse finit cependant par intégrer la bande de Kenji après avoir sauvé ses camarades d’une noyade assurée.
Rêve lunaire et cauchemar en salle de biologie
Donkey rêve d’aller sur Lune. Le 11 juillet 1969, il passe la nuit entière à regarder la mission Apollo 11 sur le téléviseur de Kenji : le lendemain, il clame à ses camarades qu’il ira lui aussi sur la Lune un jour. En 1970, le petit garçon souhaite observer les roches lunaires de l’exposition universelle d’Osaka. Sa famille est cependant trop pauvre pour lui payer un billet de train : Donkey tente d’effectuer le trajet en vélo, mais la réalité le rattrape rapidement.
Le dernier soir des vacances d’été de 1971, Donkey accompagne Mon-Chan, Croa-Croa et Konchi à l’école pour rallumer la pompe de l'aquarium. Ses amis, terrifiés, l'attendant dans la cour, tandis qu'il monte sans crainte dans la salle de biologie. Il y assiste à la fausse « résurrection » de Fukube, orchestrée devant Yamane et la « doublure » de Sadakiyo.
Donkey n’est pas dupe : il clame haut et fort que Fukube a eu recours à un « truc ». Son esprit scientifique ne peut en effet accepter une telle énormité : un mort ne peut pas revenir à la vie. Ami ordonne alors à ses camarades de « rompre » Donkey : il leur échappe de justesse en sautant par la fenêtre. Donkey gardera le silence sur cet événement jusqu'à sa mort, entretenant ainsi le « mythe » de la fameuse nuit en salle de biologie.
En 1997, Donkey, qui a perdu tout contact avec ses amis d’enfance, a délaissé ses rêves de carrière scientifique pour devenir professeur dans un lycée technique. Il est cependant le premier à enquêter sur la secte d’Ami : il soupçonne pendant un temps Kenji de se cacher derrière le masque du gourou.
Donkey lui envoie ensuite une lettre pour l’informer de ses découvertes. Il est assassiné peu de temps après par Masao et un complice, qui le jettent du toit de son lycée en faisant croire à un suicide. La mort de Donkey est l’élément déclencheur de l’enquête de Kenji.
Konchi (Yûichi Imano)
Konchi est le membre le moins présent de la bande. Et pour cause : il déménage à Hokkaido pendant sa dernière année d’école primaire.
DJ solitaire
En l’an 2000, Kenji parvient malgré tout à retrouver son adresse : il sollicite son aide par courrier, sans obtenir de réponse. Quinze ans plus tard, Konchi, qui a adopté un look de hippie et habite toujours dans la région d'Hokkaido, désertée depuis la propagation du virus, accueille un jour Kenji sans le reconnaître. Il lui offre à boire et lui demande d’interpréter une chanson. La performance du guitariste le fascine : Konchi insiste pour enregistrer son morceau avec qu'il reparte.
Le DJ, qui culpabilise de ne pas avoir répondu à l’appel de Kenji en l’an 2000, commence alors à diffuser la nouvelle version de Bob Lennon sur ses ondes, sans réaliser qu'il prouve ainsi la survie de Kenji.
En l’an 3 après Ami, Konchi découvre que Masao se cache dans la région depuis 2015. Le duo échappe de justesse aux hommes d’Ami, qui ont enfin localisé – et détruit – la station du DJ. L’hélicoptère de l’ex-numéro 13 les mène à Tokyo.
Konchi y investit la maison de la radio pour diffuser un message d’espoir aux habitants. Il reste en contact radio avec Masao, juste avant que l'ancien adepte d'Ami ne précipite son hélicoptère dans la dernière soucoupe volante. Konchi assure ensuite l'animation du concert de Kanna, avant de retrouver ses amis d’enfance en coulisses.
Alors que Kenji est aux prises avec le robot, Konchi diffuse une dernière fois sa chanson à radio, à la demande de Sanae. Une fois la paix rétablie, le DJ reçoit une médaille des mains du pape en tant que « sauveur de l’humanité », au siège des Nations Unies.
- Ami
- Manjûme Inshû
- Sadakiyo
- Yamane
- Takamatsu/Takasu
- Kiriko Endô
- Masao Tamura (numéro 13)
- Le tueur
- Le professeur Shikishima
- Rena Shikishima
Ami
Fukube est le premier à porter le masque d’Ami, l'identité secrète dont il est à l'origine. Pour autant, « Ami » ne désigne seulement pas un individu spécifique, mais plutôt un concept identitaire interchangeable : si Katsumata succède bel et bien à Fukube en 2015, les deux hommes échangeaient jusqu’ici tour à tour le masque du gourou.
Fukube est fier de son véritable prénom, « Hattori », qui est aussi celui d'un célèbre héros ninja des années 1960. Tous ses camarades l'appellent pourtant « Fukube » à cause d’une mauvaise lecture des idéogrammes de son prénom.
Une obsession nommée Kenji
Fukube voue un véritable culte à Kenji, dont il cherche désespérément à intégrer la bande. Dans cette optique, au cours de l'été 1969, le petit garçon solitaire invite Kenji et ses amis à lire son impressionnante collection de mangas. Le groupe se réjouit de cette opportunité mais ignore sciemment Fukube dès qu’il cherche à en savoir plus sur leur « base secrète » et leur « cahier de prédictions ».
Après le départ précipité de ses camarades, Fukube, frustré, s’introduit en cachette dans leur base secrète, et parcourt le cahier de prédictions. Il invite ensuite Sadakiyo, qui l'observe en cachette, à le rejoindre. Fukube accepte de devenir son copain mais l’informe qu’il devra désormais l’appeler « Ami ».
À défaut d’avoir intégré la bande de Kenji, Fukube peut désormais se targuer d’avoir son propre groupe, constitué de Yamane et de Sadakiyo. Le trio commence à écrire son propre cahier de prédictions. Fukube se découvre une nouvelle obsession : l’exposition universelle d’Osaka, prévue à l'été suivant. Il en parle à Kenji, qui partage pour une fois son intérêt : Fukube est ravi de susciter la curiosité de son camarade, qui transmet à son tour sa passion pour l’exposition à l’ensemble de la classe.
1970 : première « rupture »
Au cours de l’été 1970 – probablement en juillet -, Katsumata, affublé du même masque que Sadakiyo, est humilié publiquement par la vieille vendeuse de glaces, qui l’accuse d’avoir volé un badge. Sans se douter qu’il a gagné le sien à la loyale et que Kenji en a dérobé un à son insu... Fukube se moque cruellement du garçon de la quatrième classe de CM2 prostré au sol, qui tente de cacher son visage démasqué, en déclarant notamment : « Aujourd’hui, t’es mort. » La rumeur de la disparition de Katsumata commence probablement à se répandre dans l’école.
À la même période, Fukube décide d’une « rupture » sur Yamane, sans doute parce qu'il est jaloux de son camarade, qui aura la chance de visiter l'exposition universelle d'Osaka alors qu'il est lui-même coincé à Tokyo. Fukube passe donc l’été avec Sadakiyo et rédige son journal de vacances comme s’il se trouvait à Osaka : Ami compte ainsi faire croire à ses camarades qu’il a assisté à l’exposition universelle. Ce mensonge est le premier d’une longue série…
Fukube emprunte un jour le masque de Sadakiyo pour aller acheter ses mangas sans être reconnu par ses camarades. L'illusion est tellement parfaite qu'il se fait tabasser par un groupe de garçons. Après cet incident, Ami ôte son masque devant une vitrine : il se met à hurler face au visage vierge que lui renvoie la vitre. Plus tard, face à son miroir, Fukube se demande « qui » il est en observant le reflet de son visage, puis il se met à rigoler après avoir cité les noms de « Sadakiyo » et de « Katsumata ».
L'échec de la côte de la pendue
Fukube force ensuite Sadakiyo à installer un teruteru bozu géant (une tradition folklorique japonaise qui consiste à pendre un drap aux fenêtres afin d’avoir du beau temps le lendemain) dans la villa de la côte de la pendue. Il espère ainsi amener tout le quartier à parler de ce « fantôme ». Le 28 août, il reçoit la visite de Kenji, venu lui proposer d'accompagner la bande dans la villa à la nuit tombée : Fukube hésite à se montrer mais choisit finalement de rester caché. Il est en effet censé être à Osaka...
Mais le soir même, Kenji le rencontre sur le trajet de la villa. Il lui demande d'enlever son masque. Fukube s'exécute et tente d'expliquer sa présence, mais Kenji ne l'écoute déjà plus.
Le teruteru bozu est loin d'effrayer le groupe, qui éclate de rire (et de soulagement) face à cette mascarade. Fukube, lui, rumine cet échec, mais craint surtout que Kenji et Otcho trouvent Sadakiyo au cours de leur expédition à l'étage. Ami menace alors Sadakiyo de mort s'il a le malheur de dévoiler leur coup monté. Kenji et Otcho, puis Sadakiyo, s'enfuient à toutes jambes après avoir vu une chose « sans visage » dans un vieux miroir : Fukube, perplexe, n’y voit que son reflet.
La rencontre avec Manjûme
La frustration de Fukube redouble à la rentrée des classes : sa prétendue visite à l’exposition universelle est éclipsée par l’histoire du miroir-fantôme de Kenji et Otcho. Fukube s'estime par ailleurs trahi lorsqu’il apprend par son instituteur que Sadakiyo a déménagé.
Au cours de l’automne, Fukube rencontre Manjûme, vendeur ambulant qui tente de vendre ses cuillères dans les rues du quartier. Il retrouve également Yamane, apeuré, qui espère que sa « rupture » est levée. Manjûme est stupéfait de voir Fukube tordre l'une de ses cuillères sans utiliser ses mains.
Fukube et Yamane, désormais réconciliés, passent leur temps ensemble. Katsumata, qui se cache sous le masque de Sadakiyo, fait son retour auprès d’eux : les deux garçons l’acceptent dans le groupe, pensant (ou pas?) accueillir le véritable Sadakiyo.
L’année scolaire 1971 est marquée par un incident atypique : toutes les cuillères de la sixième 3 ont été tordues. Personne ne soupçonne Fukube, à part Yamane, qui le félicite pour cet exploit. Les deux garçons continuent d’écrire leur nouveau cahier de prédictions : ils rejettent systématiquement les idées de Katsumata, qu'ils trouvent ridicules.
Première mort factice
Au cours de l’été, Sadakiyo revient dans le quartier pour la première fois depuis son déménagement. Il rencontre Kiriko dans le parc et accepte d'enlever son masque : la jeune fille se demande alors qui est le garçon affublé du même masque auprès de Yamane et de Fukube.
Ce dernier est justement en train d’annoncer à ses deux camarades qu’il a un « plan génial » tandis que Katsumata raconte avoir rêvé de Yamane en train d'abattre Fukube dans la salle de biologie.
Le 31 août, Manjûme retrouve Fukube, après des mois de recherche et lui affirme triomphalement vouloir s'associer avec lui, même s'il est au courant de ses tours de passe-passe. Il a en effet trouvé sa « poule aux oeufs d’or » mais Fukube se contente de l'ignorer.
Le soir même, Ami organise sa fausse « résurrection » dans la salle de biologie, afin de convaincre Katsumata et Yamane qu’ils ont assisté à un miracle. Donkey, qui a assisté à la scène, crie à la supercherie : Fukube ordonne à ses camarades de le faire « rompre » mais il parvient à s'enfuir. Cette fausse mort marque en fait la « naissance » d'Ami, puisqu'il recourt pour la première fois à un mensonge très élaboré.
En 1972, la frustration gagne à nouveau Fukube, après le scandale de l’émission International! Ces incroyables gamins!. Le programme est annulé en raison des révélations sur les tours de passe-passe du « jeune A » : Fukube n’a donc pas l’occasion de faire connaître ses « talents ». Manjûme, dont le nom a été associé au scandale, l’abandonne. Ami décide alors de réaliser ses prédictions d’enfance à l’âge adulte.
À la même période, Katsumata est sur le point de se suicider. Il s’immobilise au dernier moment sur le toit du collège en entendant 20th Century Boy, diffusé à la radio de l’établissement par Kenji. Katsumata lui demande ensuite s’ils peuvent être amis : Kenji, qui est en train d’écouter de la musique sur son baladeur, accepte sans vraiment lui prêter attention.
En 1980, Fukube, désormais âgé de vingt ans, se présente à Manjûme sous le nom d’Hattori. Il lui confie ses hésitations entre trois masques et l’incite à collaborer avec lui pour éponger ses dettes. Fukube recontacte probablement Sadakiyo, Yamane et Katsumata à cette période.
Une influence croissante
Au cours des années 1990, Ami quitte la Secte du coeur de pierre de Pierre Ichimonji pour fonder son propre groupe. Les spectateurs sont de plus en plus nombreux à assister à ses séances de lévitation.
Fukube commence à se rapprocher de Kiriko, tandis que Katsumata requiert des conseils de séduction auprès du futur « tueur ». Après la naissance de Kanna, et le départ de Kiriko, qui a découvert son identité de gourou, Fukube commet une imprudence de taille en allant à la rencontre de sa fille, en pleine rue. Il la dépose dans la cour de son ancienne école avant de disparaître.
Ami fait ensuite assassiner Pierre Ichimonji par Masao. En 1997, la popularité du gourou est telle qu’il parvient à remplir les 20 000 places du Bûdokan. Il y rencontre d’ailleurs Kenji et lui révèle leur lien de « parenté ». Fukube retrouve ensuite Kenji à la réunion des anciens élèves de primaire : il lui fait croire que sa femme a été embarquée dans la secte d’Ami. Ce mensonge parvient à duper Kenji : Fukube intègre enfin la bande...
Le 31 décembre 2000, Fukube met sa mort en scène une deuxième fois, en prétendant chuter d’un gratte-ciel, sous les yeux de Kenji. Il part ensuite faire face au robot, affublé de son masque, qu'il prend un malin plaisir à ôter devant Kenji, juste avant l’explosion de sa dynamite. C'est au tour du monde entier d'être berné par les mensonges d’Ami, qui joue le rôle de justicier grâce au vaccin prétendument créé par ses soins. Le Parti de l’amitié prend le contrôle du Japon et instaure rapidement un régime totalitaire.
Passation de pouvoir
En 2014, plus personne n’ose contester l’autorité du gourou. Le 31 décembre au soir, Fukube se retourne dans la salle de biologie de son ancienne école, conformément à ses prédictions d'enfance. Il y retrouve Otcho, Kakuta et Yamane, sans se douter de ses intentions : Fukube est abattu par son ancien ami.
Le monde entier pleure la mort du héros de l’an 2000. Yukiji, Otcho, Takamatsu et Rena Shikishima ont cependant bien du mal à comprendre comment ils ont pu apercevoir Fukube à différents endroits de Tokyo après sa mort. Sans se douter qu'ils ont en fait croisé Katsumata, qui a recouru à la chirurgie esthétique pour reproduire le visage de son ancien complice.
En 2015, à la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle, Ami « ressuscite » ainsi pour protéger le pape d’un tireur embusqué, au péril de sa propre vie. Un instant historique qui lui permet de passer d'un statut de héros mondial à celui de véritable Dieu... et de reprendre sa place au sommet du Parti, même si ses fidèles historiques semblent gênés par sa présence.
Ami décide de lâcher un virus encore plus puissant que celui de l’an 2000. Il devient ensuite le Président du monde : le systéme calendaire traditionnel est remis à zéro depuis la résurrection du gourou. On compte désormais les années en « An … après Ami ».
Président du monde
Le monde est plus que jamais soumis à sa volonté : un mur géant est construit tout autour de Tokyo, la société est divisée entre citoyens vaccinés et non vaccinés… En l’an 3 après Ami, Manjûme tente de faire assassiner son ancien mentor. Katsumata finit par « confesser » ses mensonges et ses crimes au monde entier : prêt à migrer sur Mars, il annonce la destruction du monde en sept jours. Il laisse par ailleurs éclater au grand jour son obsession pour Kenji puisqu’il s’exclame : « Kenji! Viens jouer avec moi! » au cours de cette « allocution ».
Alors que Fukube vouait un véritable culte à Kenji, Katsumata le déteste : il garde en effet rancune à « l’empereur du mal » d’être resté silencieux pendant son humiliation publique.
Ami meurt écrasé sous les débris de l’une de ses soucoupes volantes. Kenji accepte toutefois d'exaucer sa dernière volonté en interprétant Bob Lennon.
La mort du gourou ne préserve pas l'humanité d'un dernier danger. Les efforts conjugués de Kenji et de ses camarades finissent toutefois par contrecarrer définitivement ses projets destructeurs
Manjûme Inshû
Manjûme ou Manjôme? Dans l'édition Deluxe, Manjûme devient « Manjôme » à partir du deuxième volume. Panini Manga précise au passage : « Translittération modifiée à la demande des auteurs ».
Dans les années 1960, Manjûme espère faire carrière sur le modèle du self-made man américain. Après un premier échec dans le milieu du roller game, il parcourt le quartier de Kenji pour vendre des cuillères prétendument réalisées par la NASA. Fukube lui fait forte impression lorsqu'il tord une cuillère sans utiliser ses mains : le vendeur ambulant décide de le retrouver.
Il met plusieurs mois à y parvenir, et découvre entre-temps le tour de passe-passe utilisé par Fukube, mais peu lui importe : il est persuadé d’avoir trouvé sa « poule aux oeufs d’or ».
En 1972, la participation de Fukube à l’émission International! Ces incroyables gamins! tourne pourtant au désastre : son « truc » est repéré, et le programme annulé dans la foulée. Le numéro de l’émission incriminé n’est jamais diffusé mais le nom de Manjûme fuite au cours du scandale. Il met donc fin à sa collaboration avec le jeune adolescent.
Le bras droit historique d'Ami
Manjûme reçoit une visite de Fukube huit ans plus tard, en 1980. Le jeune homme prétend pouvoir éponger ses dettes en un rien de temps. L’escroc participe donc aux premières représentations du gourou, en l’aidant notamment à « léviter » sur scène. Manjûme a du mal à comprendre la fascination exercée par Ami sur son public mais il finit lui aussi par se laisser entraîner dans son « univers ».
Le bras droit d’Ami continue de gravir les échelons : en l'an 2000, Manjûme, devenu représentant du Parti de l’amitié, s’assure par lui-même du bon fonctionnement des plans d’Ami en visitant par exemple une fabrique de Color Kid en Thaïlande. Il y rencontre Otcho par hasard.
Quatorze ans plus tard, Manjûme occupe toujours un poste haut placé dans l’organisation d’Ami. Mais il se tient légèrement en retrait, en raison de son âge avancé et de son penchant pour la drogue. Sa maîtresse, Takamatsu, prend peu à peu sa place. La mort d’Ami prouve cependant que Manjûme sait encore agir en temps de crise, même s'il est très affecté par la mort de son maître à penser.
Désaccords avec le nouvel Ami
Déboussolé, Manjûme se rend par la suite dans l’attraction virtuelle afin de découvrir ce qu’Ami avait en tête. Il y assiste à la « résurrection » de Fukube en salle de biologie avant d’être éjecté brusquement du simulateur. Ami lui fait face dans son bureau, son casque virtuel à la main...
Manjûme s'extasie devant le génie d'Ami lorsqu'il orchestre sa « résurrection » à la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle.
Son admiration pour le gourou s'estompe cependant assez vite, surtout lorsque Manjûme réalise que le nouvel Ami n’est pas Fukube. En l’an 3 après Ami, l'éternel bras droit demande à Otcho et à Kanna d'assassiner cet imposteur aux projets fous (anéantir l'humanité pour émigrer sur Mars notamment).
Manjûme est lui-même assassiné par Takamatsu, qui lui reproche d’avoir « perdu la foi ». La mère porteuse de l'enfant d'Ami ignore cependant que son ancien amant a survécu... dans l'attraction virtuelle, à laquelle il était connecté dans ses derniers instants.
Manjûme aide Kenji à remonter sur la piste de la bombe à antiprotons avant de disparaître définitivement : il a enfin accompli une bonne action.
Sadakiyo (Kiyoshi Sada)
Kiyoshi Sada arrive dans la classe de Kenji et de ses camarades au cours de l’année scolaire 1969/1970. Le nouvel élève est loin de passer inaperçu : non content de se rendre régulièrement sur le toit de l’école afin d’invoquer les extraterrestres, il porte aussi en permanence le masque de National Kid, un héros japonais des années 1960.
Ce comportement atypique lui vaut d’être maltraité par les garçons de son âge. Sadakiyo peut compter sur un unique soutien : celui de son instituteur, M. Sekiguchi.
Le souffre-douleur d'Ami
Sadakiyo pénètre en cachette dans la base secrète au cours de l’été 1970. Il y rencontre Fukube, qui accepte de devenir son « copain » à condition qu’il l’appelle « Ami ». Sadakiyo se plie totalement à la volonté de son seul « ami », de peur de le perdre. Il l’aide notamment à suspendre le drap géant dans la villa de la côte de la pendue. Ce soir-là, Sadakiyo s’enfuit cependant à toutes jambes après avoir aperçu une chose « sans visage » dans un vieux miroir, au premier étage.
Au cours du même été, Sadakiyo sympathise avec Katsumata, qui porte le même masque que lui : les deux garçons se voient en cachette. Sadakiyo l’avertit de son déménagement, prévu à la rentrée, sans prévenir Fukube, qui enrage d’apprendre la nouvelle par l’intermédiaire de son instituteur.
Katsumata profite du départ de Sadakiyo pour prendre sa place à l’automne 1970 : il se fait passer pour lui afin de rejoindre le groupe de Fukube et de Yamane.
En quête de repères
En 2002, Sadakiyo est membre de l'organisation d'Ami, au même titre que Yamane, mais il travaille aussi en tant que professeur d'anglais. Il est particulièrement heureux d’être contacté par Mon-Chan, mais il réalise assez vite que son ancien camarade cherche seulement à obtenir des renseignements sur Ami.
Sadakiyo lui fournit énormément d’informations avant de l’assassiner pour récupérer son mémo. Après ce meurtre, il essaye de se convaincre qu’il est un « gentil » mais il reste hanté par son acte. Sadakiyo souffre de sérieux troubles identitaires : il regrette notamment de n'avoir aucun souvenir de son visage d’enfant, et aucune photo d'époque.
En 2014, Sadakiyo est muté dans le lycée de Kyoko et de Kanna. Il continue d'enseigner l'anglais, parallèlement à la direction du musée d’Ami, qui lui sert aussi de domicile. Sadakiyo finit par trahir Ami et son organisation pour protéger Kyoko desdreamnavigators. Il lui montre même une photographie d’Ami enfant. La lycéenne l’aide par la suite à rencontrer M. Sekiguchi, son ancien instituteur, qui lui remet un portrait de l’époque : Sadakiyo se réjouit de pouvoir faire la paix avec son passé.
Un retour masqué
Le professeur d'anglais profite de sa rencontre avec Yoshitsune et Kanna pour leur remettre le mémo de Mon-Chan et confesser son crime. Sadakiyo refuse de les suivre, malgré leur insistance : le lendemain, le groupe apprend sa mort (supposée) dans l’incendie d’une voiture.
Sadakiyo réapparaît en l’an 3 après Ami dans les égouts de Tokyo. Il élève un groupe d’orphelins qui portent, comme lui, le masque de National Kid. L'ancien professeur aide Maruo et Croa-Croa à franchir le mur de Tokyo avant de se faufiler dans le camion qui mène Kenji à Ami. Sadakiyo surgit alors derrière le gourou afin de l'assassiner, quitte à se sacrifier au passage. Il est toutefois interrompu par le crash d'une des soucoupes volantes.
Gravement blessé par les débris, Sadakiyo est placé en soins intensifs. Kanna reste à son chevet jusqu'à ce qu'elle parvienne à se lancer sur la piste de la télécommande de la bombe à antiprotons en « visualisant » ses souvenirs.
Sadakiyo finit par mourir de ses blessures.
Yamane
Yamane est le fondateur du club de sciences de l’école : il essaye de convaincre Otcho de le rejoindre, sans succès. Yamane semble fasciné (ou amoureux?) de Kiriko, au point de nommer un poisson en son honneur.
Le scientifique en herbe passe son temps avec Fukube : les deux garçons rédigent leur propre cahier de prédictions. Yamane est le premier à avoir l'idée d’une arme bactériologique, bien qu'Otcho en revendique l'origine auprès de sa propre bande.
Le père du virus
Au cours de l’été 1970, Yamane visite l’exposition universelle de fond en comble grâce à un oncle qui habite Osaka. Ce privilège explique sans doute sa dispute avec un Fukube jaloux au point de de déclarer sa « rupture ».
Les deux garçons se réconcilient cependant à l’automne, lors d’une rencontre impromptue devant le stand de vente ambulant de Manjûme. Yamane est heureux d’apprendre que sa « rupture » a été levée : il semble suivre Fukube par crainte plutôt que par véritable croyance en ses tours de passe-passe... Ce qui ne l'empêche pas d'assister à la « résurrection » de son camarade en salle de biologie, à la fin de l’été 1971.
En 1997, Yamane travaille à plein temps pour l'organisation du gourou : il élabore notamment le premier virus en binôme avec Kiriko, sans réaliser qu’Ami compte l’utiliser pour le grand bain de sang de l’an 2000. Yamane est en effet complètement déconnecté de la réalité. Et pour cause : il passe ses journées enfermé dans son laboratoire. Il finit par ouvrir les yeux en 2003, lorsque la visite de Kiriko lui permet de réaliser la portée de ses actes. Il abandonne précipitamment le laboratoire où il vient de créer un second virus encore plus puissant.
Yamane disparaît pendant des années. Ami parvient toutefois à retrouver sa trace : il lui envoie une « convocation » pour leur réunion secrète du 31 décembre 2014, en salle de biologie, conformément à leur prédiction d'enfance.
Le 31 décembre 2014 au soir, Yamane vide son sac auprès du gourou avant de l’abattre. Le scientifique est lui-même assassiné par les hommes d’Ami en quittant la pièce.
Takamatsu/Takasu
Takamatsu ou Takasu? Dans la traduction française originale, « Takasu » est appelée à tort « Takamatsu ». Une erreur corrigée dans l'édition Deluxe (mais seulement à partir du sixième tome).
En 2014, Takamatsu travaille en tant que dreamnavigator à Ami-Land. À ce titre, l'ancienne institutrice effraye plus d’un participant. Son pouvoir d'influence est cependant particulièrement important dans l’organisation d’Ami grâce à l’influence de son amant Manjûme.
Takamatsu se dit prête à devenir la « Sainte Mère » en portant l'enfant d'Ami par insémination artificielle.
Une dévotion à toute épreuve
Takamatsu prend un malin plaisir à retrouver les fuyards d’Ami-Land – et d’Ami-World – pour parfaire leur lavage de cerveau. La mort de son maître à penser l'affecte particulièrement. Sa rencontre fortuite avec le « sosie » de Fukube, dans les rues de Tokyo, après sa disparition, n'arrange pas les choses...
La maîtresse de Manjûme est tout aussi dépassée que les autres spectateurs de la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle : elle assiste à la « résurrection » d’Ami avec une certaine appréhension.
En l’an 3 après Ami, Takamatsu reste l'adepte la plus fidèle d'Ami, dont elle porte enfin l'enfant. Elle n’hésite pas à abattre Manjûme, au motif qu’il a perdu « la foi », et à faire accuser Otcho et Yukiji. Cette disparition lui permet par ailleurs d’être promue au poste de « secrétaire générale ».
Après la chute d’Ami, Takamatsu est placée en convalescence sous contrôle militaire. Malgré sa protection rapprochée, elle craint d’être assassinée par Rena Shikishima.
Kiriko Endô
Dès l'âge de trois ans, Kiriko fait preuve d'un sens des responsabilités impressionnant : elle dissuade sa mère d'avorter car elle est prête à devenir la « maman » du futur bébé... Kenji n'aurait donc jamais vu le jour sans l'intervention de sa soeur!
À l'école primaire, Kiriko se passionne pour la biologie, et notamment pour l’étude des larves : elle réalisera par la suite de brillantes études scientifiques.
La jeune fille honore également sa promesse puisqu'elle s’occupe de Kenji comme une mère. Elle lui offre notamment la guitare électrique dont il rêvait. Kiriko reprend ensuite la boutique d’alcool familiale à la place de Kenji, qui préfère – égoïstement – se consacrer à sa carrière musicale.
Des obligations familiales aux obligations maritales
Au milieu des années 1990, son fiancé, Moroboshi, lui annonce sa mutation à l'étranger. Kiriko hésite à le suivre, mais il est finalement assassiné par le « tueur », qui déguise son crime en accident. Fukube, instigateur de cette disparition, profite de la place laisée vacante pour séduire Kiriko, qui tombe rapidement enceinte. C’est probablement à cette période qu’elle crée, avec l'aide de Yamane, le virus qui sera utilisé par Ami à partir de 1997.
Kiriko finit par découvrir la double identité de Fukube. Elle confie les résultats de sa propre enquête sur la secte de son mari à l'inspecteur Yama, sans soupçonner sa complicité avec Ami. Elle confie ensuite Kanna à son frère avant de disparaître.
En 2002, Kiriko retourne dans le laboratoire de Naruhama, où elle avait créé le premier virus. Elle se compare à Godzilla dans l’une de ses notes manuscrites, affirmant avoir « piétiné » 150 000 personnes. La scientifique enregistre par ailleurs un message vidéo adressé à Kanna : elle lui conseille de « tout faire pour être heureuse » et lui affirme que ses propres efforts auront échoué si jamais « ils » sont encore au pouvoir en 2015.
Après avoir quitté Naruhama, en 2003, Kiriko rend visite à Yamane dans son laboratoire. Elle réalise qu’il a créé un nouveau virus et décide par conséquent d’élaborer un vaccin pour empêcher la disparition de 5 milliards 900 millions de personnes, soit 99% de l’humanité, conformément à l’une des prédictions du nouveau cahier.
La « Sainte Mère »
En 2015, la scientifique commence à parcourir le monde afin de distribuer le prototype de son vaccin, dont elle produit une grande quantité dans une usine pharmaceutique du lac Michigan. Mais les hommes d'Ami détruisent le bâtiment : Kiriko est sauvée des flammes par Croa-Croa. Le duo est ensuite emmené de force au Japon. Ami essaye de se faire passer pour Fukube auprès de Kiriko mais elle n’est pas dupe. Le gouvernement totalitaire du gourou proclame l’arrivée de la « Sainte Mère ».
Contre toute attente, Kiriko et Croa-Croa sont relâchés par le Président du monde. Ils s'installent dans une coopérative à Higashi Murayama, où la scientifique élabore un nouveau vaccin. Kiriko n’hésite pas à s’exposer au virus pour tester l’efficacité de son travail : heureusement, son essai se révèle concluant. Elle confie ensuite des stocks entiers de vaccin à Croa-Croa et Maruo, qui les distribuent dans les rues de Tokyo.
Une fois la paix mondiale rétablie, Kiriko part en Afrique pour aider les populations locales. C'est là qu'elle retrouve pour la première fois, après plus de vingt ans de séparation, sa fille Kanna. Ainsi que sa mère, qui a fait le déplacement malgré son âge avancé.
Masao Tamura (numéro 13)
En 1997, cet étudiant à l'université d'Ochanomizu et ancien élève de Donkey se dévoue corps et âme à Ami : toutes ses affaires sont frappées du symbole de la secte. Sa dévotion le pousse même à poignarder Pierre Ichimonji, le chef d’une secte concurrente, qu’Ami souhaitait voir « rompre ». L’étudiant n'en est pas à son premier meurtre : il avait déjà jeté Donkey du toit de son lycée.
Sa Bible : le nouveau cahier de prédictions
Masao fait partie des premiers détenus incarcérés à la Luciole des mers : il y porte le numéro 13. Son statut de prisonnier ne l'empêche pas de donner des « cours » aux autres prisonniers...
Masao est même autorisé à quitter la prison pour réaliser une mission confiée par Ami. Le numéro 13 fait croire à Otcho qu’il part assassiner Kanna, alors qu’il s'apprête en réalité à la protéger lors du rassemblement de Shinjuku en abattant l’îlotier au grain de beauté.
L'ex-détenu profite de sa seconde rencontre avec Otcho pour partager sa dernière découverte : Kiriko est la « Sainte Mère » du nouveau cahier de prédictions. En 2015, Masao s'invite à la réunion de crise organisée suite à la disparition d’Ami. Il est le seul à vouloir suivre à la lettre les prédictions du nouveau cahier.
Pendant la cérémonie d'ouverture de l'exposition universelle, Masao se poste sur la Tour du soleil pour assassiner le pape. Chôno et le père Luciano surgissent trop tard : Masao dégaine, sans se douter qu'Ami va s'interposer pour protéger le chef de l'Église.
Rédemption
Le numéro 13 prend la fuite jusqu'à Hokkaido en hélicoptère : la région est l’une des plus touchées par le nouveau virus. Masao y passe trois ans, en restant caché dans une chocolaterie abandonnée, sans jamais croiser personne. Jusqu’à sa rencontre avec Konchi. Ces trois années de solitude ont permis à Masao de remettre en question sa dévotion sans bornes pour Ami. : il retourne à Tokyo pour lutter contre le Président du monde.
Après avoir accompagné Konchi à la maison de la radio, Masao se sacrifie en fonçant dans la dernière soucoupe volante avec son hélicoptère.
Le tueur
Ce complice d’Ami est doté d'une particularité : son prénom n’est jamais mentionné. On le connaît donc uniquement sous le surnom de « tueur ».
« Méchant » recherche « justicier » désespérément
En 1989, celui qui n'est encore que lycéen suit Kenji pendant plusieurs heures. Il est fasciné par les multiples bonnes actions accomplies par le guitariste, sans se douter qu’elles résultent toutes de maladresses... Le lycéen est heureux d’avoir trouvé un « justicier » : il se considère lui-même comme un «méchant » tout droit sorti des séries télévisées et mangas de son enfance…
Le jeune homme intègre la secte d’Ami au cours des années 1990. Il remarque, lors d’une entrevue privée avec le gourou, qu’il n’est pas le « même type que la dernière fois ». Ami lui fait écouter des enregistrements vocaux de Kiriko avant de lui confier sa première mission : assassiner son fiancé, Moroboshi. Le jeune homme déguise cette « rupture » en accident de métro. Il se vante par la suite régulièrement de son acte, mais il se sent en réalité coupable.
En 1997, le « tueur » séduit Rena, la fille du professeur Shikishima, puis lui fait rejoindre la secte d’Ami. Au lendemain du grand bain de sang, il figure parmi les « sauveurs de l’humanité » acclamés au siège des Nations Unies. En 2014, le « tueur » fait toujours partie de l’organisation d’Ami. Il vit désormais avec sa femme Rena, bien que leurs rapports semblent orageux.
Le jeune homme doit toutefois attendre l’an 3 après Ami pour incarner pleinement son rôle de « méchant », lorsqu'il est nommé chef du château frontalier de Tokyo. Il laisse libre cours à ses délires, persuadé d’être « l’incarnation du mal ».
Le « tueur » se réjouit particulièrement d'accueillir Kenji dans son château : il se vante devant lui d’avoir tué Moroboshi, mais aussi construit le robot de l’an 2000 et répandu le virus de 2015. Kenji souligne à juste titre qu'il délire puisqu’il a « seulement » tué Moroboshi. Poussé à bout par le flegme du guitariste, le « tueur » tente de se suicider. Mais Kenji l’en empêche.
Le professeur Shikishima
Le professeur Shikishima, grand spécialiste de la robotique, disparaît soudainement avec toute sa famille en 1997.
Shikishima est en fait convoqué à une réunion organisée par Manjûme : les adeptes haut placés d’Ami lui demandent de créer un robot géant, conformément à leurs envies. Et peu importe que celles-ci soient le plus souvent irréalisables... Shikishima, affligé par l’absurdité de ce « débat », s’apprête à partir lorsque Manjûme le menace de ne plus jamais revoir sa fille : le professeur commence à construire le robot sous la contrainte.
En l’an 3 après Ami, le scientifique, qui reste hanté par son « crime » de l’époque, réalise – avec l'aide de Yanbo et Mabo un nouveau robot, plus performant, qu’il compte utiliser contre les soucoupes volantes d’Ami. Shikishima meurt cependant écrasé par une poutre juste après le « réveil » de sa créature.
Rena Shikishima
En 1997, Rena Shikishima, jeune lycéenne, tombe sous le charme du « tueur » et rejoint la secte d’Ami. Trois ans plus tard, lorsqu’elle reçoit la visite de Kenji au Papaya Paradise, où elle joue les prostituées, Rena récite sa partition à merveille : son visiteur repart avec la localisation du robot, mais convaincu que la fille du professeur Shikishima est embrigadée dans l’organisation contre son gré.
Rena fait partie du groupe des « sauveurs de l’humanité » acclamé au siège des Nations Unies. En 2014, elle vit avec son mari, le « tueur », même si leur relation semble confictuelle. Rena est l’une des rares personnes à croiser le sosie de Fukube dans les rues de Tokyo après sa mort.
À en croire Takamatsu, elle aurait tenté de porter l’enfant d’Ami par insémination artificielle, probablement entre 2015 et l’an 3 après Ami.
Rena est la dernière adepte d’Ami déterminée à réaliser ses projets, même après la destruction des soucoupes volantes et la mort du gourou. Yukiji parvient cependant à l’arrêter lorsqu’elle dirige le robot, puis à l’empêcher de se suicider : Rena semble être devenue folle depuis la disparition de son maître à penser.
Dieu (Kyutaro Kaminaga)
Kyutaro Kaminaga vit pour sa passion : le bowling. En 1971, il construit le Guts Bowl sur le terrain où se trouvait la base secrète de Kenji. Le fringant entrepreneur est persuadé qu'il va faire fortune en investissant dans un sport de loisir qu’il juge indémodable.
Sans-abri, mais vénéré par ses semblables
Sa chute n'en est que plus rude : dès 1973, il est obligé de fermer ses salles face à la désertion du public. L'homme d'affaires en faillite se retrouve vite à la rue.
En 1997, Kyutaro Kaminaga est plus connu sous le surnom de « Dieu » : ses compagnons d'infortune refusent de l'appeler autrement, lui qui multiplie les rêves prémonitoires. Son mystérieux don lui permet notamment d’anticiper sa rencontre avec Kenji. Il le conduit jusqu’à l’assassin de Donkey avant de lui apprendre à vivre dans les sous-sols de Tokyo.
Dieu finit par faire fructifier son don en jouant en bourse. Il devient ainsi le premier touriste de l'espace, mais s'obstine à vivre dans la rue alors qu’il est milliardaire. Peu de temps après avoir rencontré Kyoko au mémorial du bain de sang de l’an 2000, Dieu finit par lui raconter le véritable déroulement de cette soirée fatidique.
En l’an 3 après Ami, Dieu ne quitte plus sa canne et reste cloîtré dans une reproduction du Guts Bowl de 1971. Il continue d’attendre désespérément le boom du bowling... et culpabilise d’avoir détruit la base secrète de Kenji : l'avenir aurait probablement été bien différent si le groupe avait pu continuer ses jeux d’enfant.
Dieu accueille tour à tour Otcho, le prêtre Nitani, Maruo et enfin Kyoko, qui se révèle un don pour le bowling. Dieu lui affirme qu’il n’est « pas prêt de crever » tant que le boom du bowling n’aura pas eu lieu.
Shôhei Chôno
Chôno est le petit-fils du « légendaire » inspecteur Chô, qu'il a très peu connu. Et pour cause : Yama l’assassine en 1997, après sa découverte de l'identité d'Ami.
En 2014, le policier débutant fait de son mieux pour honorer la réputation de son grand-père. Il réalise assez vite qu'un long chemin l'attend, en raison notamment de sa maladresse chronique ou du manque de respect de ses collègues...
Un proche de Kanna...
Après une première rencontre musclée, Chôno finit par sympathiser avec Kanna. Il l'aide dans son enquête sur le policier véreux censé tuer son amie Britney. Chôno commet cependant une grave erreur en allant demander l’aide de l’inspecteur Yama : le complice d’Ami lance l’îlotier au fusil à pompe sur la piste de Britney. Chôno échappe de justesse au tueur, mais la mort du témoin et la trahison de Yama le traumatisent.
Pendant la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle, en 2015, Chôno pénètre dans la Tour du soleil afin d’y trouver Masao. Il parvient à le repérer mais pas à l'empêcher de tirer sur le pape.
Après la « résurrection » d’Ami, Chôno est transféré à la frontière du Nord, où il est censé empêcher toute invasion « extraterrestre ». Les journées sont longues et souvent dures sous les ordres de son supérieur violent et autoritaire.
... et de Kenji
L’arrivée de Kenji et son interprétation de Bob Lennon face aux fusils fascine littéralement Chôno : il abandonne son poste pour accompagner le guitariste en direction de Tokyo. Sa désertion lui vaut cependant d’être recherché par les soldats d’Ami puis emprisonné. Heureusement, Kenji vient rapidement le libérer.
À Tokyo, Chôno se précipite chez Yama pour lui faire avouer le meurtre de son grand-père et sa trahison de 2014. L’ex-inspecteur lui révèle que l’inspecteur Chô était parvenu à identifier le second Ami dès 1997. Leur discussion tourne court : les complices du gourou blessent Yama à distance : Chôno lui vient en aide. Il souhaite en effet le sauver pour mieux l'interroger.
L'enquête dont Chôno est investi sur Ami lui permet justement de soumettre Yama à ses questions. Ce qui n'empêche pas l'inspecteur de lutter contre l’armée de l’ONU pour aider Kanna à rejoindre Kenji.
Une fois la paix mondiale rétablie, Chôno accompagne Kanna en Afrique, à la rencontre de Kiriko. Il aide la jeune femme à dénicher un coin d’eau et se met à chanter Bob Lennon pour lui donner du courage.
Kyoko Koizumi
Cette lycéenne superficielle passe plus de temps à suivre les tournées de son groupe fétiche, les Eloïm Essaim, qu’à suivre ses cours. Kyoko est scolarisée dans le même établissement que Kanna, mais elle la connaît seulement de réputation.
Victime de l'attraction virtuelle
La jeune fille réalise assez vite qu’elle a commis une grave erreur en choisissant les terroristes de la « bande à Kenji » comme sujet d’exposé : son soudain intérêt pour le grand bain de sang lui vaut d’être « invitée » à Ami-Land, juste après avoir appris la vérité sur cette nuit fatidique grâce au récit de Dieu.
La lycéenne est l’une des rares candidates à garder un regard critique sur la propagande véhiculée par Ami-land. Yoshitsune la recrute dans son groupe de résistance et l’aide à atteindre le « niveau bonus ». Conformément à ses instructions, Kyoko enquête sur Ami dans l’attraction virtuelle. Elle ressort cependant traumatisée de cette expérience, après avoir découvert le visage adulte de Sadakiyo sur le corps enfantin du futur gourou. Une vision d'horreur qui la pousse même à s’entailler les veines.
Au terme de sa convalescence, Kyoko retourne au lycée, où elle fait la connaissance de Kanna. Avant d'être invitée, bien malgré elle, par M. Sadakiyo, son nouveau professeur d’anglais...
Capable d'identifier Ami
L’enseignant la conduit jusqu'à son domicile, le musée d'Ami. Il lui montre à cette occasion une photo du gourou enfant. Le duo échappe ensuite aux hommes d'Ami pour se réfugier dsans la maison de retraite de M. Sekiguchi, l’ancien instituteur de Sadakiyo. Kyoko échappe de peu aux hommes de Takamatsu chargés de faire «rompre » le bâtiment tout entier : Yoshitsune l'évacue juste à temps en hélicoptère.
La lycéenne est ensuite cloîtrée dans la « base secrète » de son sauveur, qui l’oblige à étudier les photos de classe de son enfance afin d’identifier Ami.
En 2015, Kyoko pénètre par hasard dans la première zone de Tokyo infectée par le nouveau virus. Une mésaventure qui confirme le statut de « fille de la poisse » que lui attribue Dieu...
Kyoko se rend ensuite avec Yoshitsune et Kanna dans le simulateur afin de découvrir les derniers projets d'Ami avant sa mort.
En l’an 3 après Ami, la jeune fille retrouve Damien Yoshida, l’ancien guitariste des Eloïm Essaim : elle le présente à Namio Haru, dans l’espoir qu’il diffuse sa chanson. Elle est ensuite envoyée en sécurité au bowling de Dieu, où elle trompe l'ennui en enchaînant les parties. Le vieil homme est fasciné par son talent : il est persuadé qu’elle deviendra championne et contribuera au fameux boom du bowling…
Le père Nitani
Nitani commence le XXIème siècle sur de mauvaises bases : le mafieux japonais se réfugie en Chine après avoir assassiné le chef d’une bande rivale. Un jour de forte pluie, dans une campagne reculée, il accepte de conduire le camion d’un prêtre, chargé d’un stock de vaccins, pour échapper à la police.
Sa rencontre avec le religieux l’amène à réfléchir sur plusieurs questions existentielles, et sur son propre parcours. Le retour miraculeux du prêtre, qu’il croyait noyé, achève de le convaincre : Nitani se convertit. Un ancien mafieux qui trouve la foi : l'anecdote peut sembler absurde, mais elle s'inspire pourtant d'une histoire vraie!
Un vieil ami du pape
De retour au Japon, le père Nitani s’occupe de l’église de Shinjuku. Nitani accepte d'accueillir les clans de mafieux chinois et thaïlandais dans sa paroisse, convaincu de la sincérité de Kanna. Le père redoute le projet d'assassinat du pape entrepris par Ami. À double titre, puisque le pape en question n'est autre que le prêtre qui l'a converti en 2001.
Nitani profite de sa brève rencontre avec le chef de l'Église, lors de son passage à Shinjuku, pour lui conseiller de quitter le Japon au plus vite. Il lui affirme ensuite que le « sacrifice » d’Ami, à la cérémonie d’ouverture de l’exposition universelle, est une mascarade. Mais son ami refuse de le croire.
En l’an 3 après Ami, le père Nitani est l’un des rares habitants de Tokyo à pouvoir se déplacer librement : Ami ménage en effet les membres du clergé depuis sa « résurrection ». Nitani prévient indirectement la Reine des glaces que son attaque du 20 août est connue d’Ami, en espérant qu'elle l'annulera.
Le religieux se rend ensuite à Rome, où il espère rencontrer le pape. Mais il réalise rapidement que son ami est étroitement surveillé par les hommes d'Ami. Nitani parvient malgré tout à le contacter grâce à un petit garçon qui s’infiltre dans la chambre du pape en passant par les égouts.
Namio Haru
En 1983, Namio Haru espère percer dans le milieu musical, en tant que batteur de Mad Mouse, le groupe de Kenji. Il « trahit » toutefois la formation en rejoignant une formation plus populaire, et signe de fait la mort de Mad Mouse.
Namio Haru devra attendre 2014 pour devenir célèbre, en tant qu’interprète de l’hymne de l’exposition universelle Hello! Hello! L’expo!. Le chanteur, qui a « recueilli » Maruo au lendemain du bain de sang, profite de sa popularité pour rencontrer Ami : cette entrevue privilégiée est l'occasion de mémoriser les traits de son visage. Namio s'empresse ensuite de les reproduire par sa plume. Maruo arrive ainsi à identifier le gourou. Le chanteur culpabilise d’avoir abandonné Kenji dans les années 1980 : il lutte d'autant plus énergiquement contre Ami.
En l’an 3 après Ami, Namio Haru continue son combat. Il met notamment au jour le passé d’escroc de Manjûme avant d'aller dénicher l’ancien guitariste de Mad Mouse, devenu restaurateur, pour le convaincre de l’accompagner au concert organisé par Kanna. Le groupe se reforme intégralement à l'arrivée de Kenji pour le plus grand plaisir du public, le temps d'un concert.
Yanbo et Mabo
Ces jumeaux passionnés de catch prennent un malin plaisir à martyriser Kenji et ses amis grâce à leur surpoids et à leur force combinée. Yukiji est la seule fille – et membre de la bande – capable de leur tenir tête.
Yanbo et Mabo connaissent le cahier de prédictions et la base secrète : ils forcent Maruo à détruire le refuge d’herbes tressées, par pur sadisme.
Changement de camp(s)
En l’an 2000, les jumeaux ont réussi à transformer leur petite entreprise en multinationale. Yoshitsune, venu leur demander de l'aide pour lutter contre Ami, a bien du mal à reconnaître les bourreaux de son enfance : Yanbo et Mabo ont considérablement maigri. Les jumeaux désormais sveltes refusent poliment son offre, prétextant un manque de temps. Ils s'empressent cependant de révéler l’emplacement de la cachette de Kenji à Manjûme, en échange de faveurs politiques…
En 2015, la mort de leur collaborateur de longue date, atteint du virus, pousse toutefois Yanbo et Mabo à changer de camp. Ils continuent de travailler officiellement pour Ami mais rendent secrètement visite au professeur Shikishima. Le scientifique accepte de construire un nouveau robot, qui servira cette fois à lutter contre le gourou.
En l’an 3 après Ami, Mabo, devenu ministre de la recherche, guide Yukiji et Otcho hors du palais d’Ami après leur tentative d’assassinat. Le soir de la « révolution » orchestrée par Yoshitsune, les jumeaux réalisent que les soucoupes volantes se dirigent vers l’exposition universelle : ils font leur possible pour les arrêter.
Après la mort d’Ami, Yanbo et Mabo sont définitivement réconciliés avec Kenji et ses camarades. Au point de trinquer avec la bande puis de figurer parmi les « sauveurs de l’humanité » acclamés aux Nations Unies.
Lieux et objets clé
Tour d’horizon des nombreux fils conducteurs qui permettent de se repérer dans l’intrigue complexe.
- Le cahier de prédictions et sa suite
- Les masques
- La base secrète
- L'exposition universelle de 1970
- La villa de la côte de la pendue
- La salle de biologie
- Guts Bowl
- La luciole des mers
- Ami-Land
Le cahier de prédictions...
Ce recueil rédigé par Kenji et sa bande dans les années 1960 met en scène un groupe de héros qui sauve la Terre d’une attaque terroriste bactériologique le 31 décembre 2000.
À la fin des années 1990, Ami réalise à la lettre le contenu du cahier, en donnant notamment vie au robot destructeur imaginé par Kenji.
... et le nouveau cahier
La « suite » du cahier de prédictions est rédigée par Ami et Yamane dans les années 1960, en réaction à la version de Kenji, qu'ils jugent insatisfaisante. Ces prédictions concernent principalement les années 2014-2015 : le recueil fait donc office de véritable feuille de route pour le gouvernement totalitaire du gourou.
Les masques de Sadakiyo et d'Ami
Sadakiyo porte constamment le masque de National Kid, le super-héros d’un feuilleton japonais des années 1960.
Ami porte quant à lui le masque d’un autre héros pour enfants de l’époque, Hattori le ninja, dont les aventures furent publiées entre 1964 et 1971.
La base secrète
Kenji et sa bande construisent ce refuge en herbes tressées dans un terrain vague en 1969. Pour éviter toute intrusion extérieure, ils placent différents pièges autour de leur base. Le groupe s’y réunit fréquemment afin de rédiger le cahier de prédictions, d’écouter la radio ou encore de lire des mangas.
Yanbo et Mabo forcent Maruo à détruire la base secrète entre 1970 et 1971 : le terrain disparaît quant à lui peu après pour être remplacé par le Guts Bowl de Kyutaro Kaminaga.
L'exposition universelle de 1970
L‘exposition universelle d’Osaka est reproduite avec une grande fidélité dans 20th Century Boys. Les multiples anecdotes évoquées par les personnages ont réellement eu lieu : l’affluence record, la chaleur étouffante, le contenu des pavillons…
Les enfants de l'époque rêvaient de cette exposition, où ils pensaient découvrir le monde du futur. Certains membres de la bande ont l’occasion de s’y rendre, mais Kenji et Donkey n’ont pas cette chance (à l’instar de Naoki Urasawa, qui le regrette encore aujourd’hui!).
La Tour du soleil, monument emblématique de l’exposition, trône toujours près d'Osaka aujourd’hui : elle a rouvert ses portes au public depuis peu. Urasawa et Nagasaki, eux, ont préféré la transposer dans le Tokyo de 2014.
La villa de la côte de la pendue
Kenji, Otcho, Yoshitsune et d’autres camarades se rendent dans cette maison hantée pendant l’été 1970, afin d’y réaliser un « test de courage ».
Les amateurs de frisson sont toutefois bien déçus : ils découvrent simplement un drap géant pendu dans l'escalier... sans se douter qu'il a été installé par Sadakiyo, à la demande d’Ami, qui espérait effrayer tout le quartier.
À l’étage, Otcho et Kenji sont en revanche effrayés par un vieux miroir, qui les fait déguerpir à toute vitesse. Sadakiyo prend également peur après y avoir vu une chose « sans visage ».
La salle de biologie
Les rumeurs de l’école prétendent que le fantôme de Katsumata y rôde la nuit depuis que le petit garçon est mort, la veille de la dissection qu’il rêvait de réaliser.
En 1971, le dernier soir des vacances d'été, Donkey se rend dans la salle de biologie en pleine nuit pour rallumer la pompe de l’aquarium. Il y découvre Ami, en train de mettre en scène sa « résurrection ».
Le futur gourou ordonne à ses camarades de « rompre » ce visiteur imprévu : Donkey, paniqué, saute par la fenêtre et prend la fuite sans attendre Mon-Chan, Croa-Croa et Konchi, qui l'attendaient dans la cour de l'école.
Guts Bowl
Kyutaro Kaminaga (alias Dieu) construit ce bowling sur le terrain de la base secrète, en 1971. Sans se douter que Kenji et ses camarades le considèrent dès lors comme «l’empereur du mal »...
L’entrepreneur est persuadé que le bowling ne passera jamais de mode : il paye cher cette erreur d'appréciation puisqu'il fait faillite dès 1973.
Guts Bowl est reconstruit à l’identique en l’an 3 après Ami. Dieu s'y installe.
La luciole des mers
Ce centre commercial installé en pleine baie de Tokyo existe bel et bien au Japon. Dans la réalité alternative de 20th Century Boys, il est isolé de la capitale après le grand bain de sang et transformé en prison de haute sécurité à très mauvaise réputation.
Shôgun et Kakuta parviennent à s’en évader à la nage.
Ami-Land
Sous ses airs de parc d'attraction, ce gigantesque espace sert en fait à laver le cerveau des citoyens les plus récalcitrants à la propagande d'Ami. Il est strictement encadré par des « dreamnavigators ».
Kyoko y est envoyée en 2014 et ressort traumatisée du « niveau bonus » réservé aux meilleurs candidats. Ils ont le privilège de pénétrer dans le quartier d’enfance de Kenji et de ses camarades, reconstitué virtuellement.
Takamatsu menace à un moment d’envoyer Kyoko dans un parc encore plus effrayant : Ami-World.
Les films
20th Century Boys est le seul manga de Naoki Urasawa à avoir été adapté au cinéma. Comment s'est faite cette transposition?
L‘intrigue atypique et l’énorme succès commercial de 20th Century Boys ont toujours intéressé le milieu du cinéma. Naoki Urasawa et Takashi Nagasaki ont cependant préféré attendre la fin de la série pour discuter d’une éventuelle adaptation.
Le duo d’auteurs a fini par donner son accord au projet de la Nippon Television Network Company (NTNC) en décembre 2006, pendant la pause de publication entre le dernier chapitre de 20th Century Boys et le lancement de 21st Century Boys. Les informations relatives à la concrétisation du projet ont ensuite filtré au compte-gouttes.
Le plus gros budget de l'histoire du cinéma japonais
Urasawa et Nagasaki ont été convaincus par le format d’adaptation proposé par NTTC : une trilogie, plus à même de retranscrire fidèlement l’intrigue du manga, sans y effectuer de grosses coupes. Le projet réalisé par Yukihiko Tsutsumi a bénéficié du plus gros budget de l’histoire du cinéma japonais : 6 milliards de yens (45 millions d’euros)!
Naoki Urasawa a participé à l’écriture du premier et du troisième film alors que Takashi Nagasaki a contribué à tous les volets.
La trilogie a été diffusée rapidement sur les écrans japonais puisque il s’est écoulé tout juste un an entre la sortie du premier film, L’avènement (en août 2008) et du dernier chapitre, Reprenons notre symbole (août 2009). L’avènement a eu droit à une avant-première aux Champs-Élysées, le 19 août 2008, et à une conférence de presse au Louvre, devant la Joconde.
Naoki Urasawa a quant à lui assuré la promotion de l’adaptation en réalisant des pages couleur inédites, et complémentaires du manga original, qui ont été publiées dans le Big Comic Spirits.
Une fin différente du manga
L’intérêt principal des films réside dans les modifications apportées à l’intrigue originale : alors que le premier volet respecte scrupuleusement le contenu des cinq premiers volumes, le deuxième dévie largement du matériau original... et la conclusion de la trilogie diffère grandement de celle du manga.
Takashi Nagasaki considère pour sa part ces changements comme un scénario alternatif :
[Le] Chapitre 2 se base sur dix volumes du manga. Pour réaliser l’adaptation cinéma, nous devions modifier l’histoire. […] Le second chapitre de la trilogie exploite une [des idées que nous avions eues pour le manga mais finalement laissées de côté]. Du coup, c’est une sorte d’extension du manga.
Les bandes-annonces offrent un bon aperçu de cette adaptation :